Dundo (Angola) - La secrétaire d'État aux Droits de l'Homme, Ana Celeste, a appelé vendredi les agences de défense et de sécurité à imposer plus de rigueur dans la lutte contre l'immigration illégale le long des frontières terrestres et fluviales, afin de prévenir d'éventuels cas de traite d’êtres humains.
S'exprimant lors de la Conférence nationale sur la situation des réfugiés en Angola, promue par la Faculté de droit de l'Université Lueji A'nkonde, Ana Celeste a déclaré qu'« une grande partie des groupes criminels de traite d’êtres humains profitent des flux migratoires pour développer leurs actions », ce qui requiert de l'attention car il s'agit d'une question de sécurité nationale.
Elle a informé que l'Angola a répertorié 120 cas de traite d’êtres humains, de 2015 à 2020, un nombre qui pourrait augmenter si les mesures de prévention ne sont pas renforcées, notamment dans les provinces frontalières.
D'autre part, elle a fait savoir qu'en 2020, l'Angola a entamé le processus d'enregistrement des ex-réfugiés des pays inclus dans la clause de cessation, notamment le Rwanda, la Sierra Leone et le Libéria.
Elle a expliqué que la clause consiste à changer le statut de ces citoyens, qui ne sont plus des réfugiés, et bénéficient désormais du statut de résidents.
À cet effet, 20 postes d'enregistrement ont été créés dans les 18 provinces du pays, où, à ce jour, plus d'un millier de citoyens des trois pays ont déjà été enregistrés.
En mai 2017, l'Angola avait enregistré le plus grand flux migratoire, accueillant, dans le camp de réfugiés de Lóvua, province de Lunda Norte, plus de 35 000 réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC), qui ont décidé de quitter leur pays, en raison de conflits politiques et ethniques.
Actuellement, il y a plus de 9 000 réfugiés dans le camp de Lóvua, y compris des adultes et des enfants.