Luanda - La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont convenu, jeudi, de créer des mécanismes permettant la normalisation des relations bilatérales, après leur détérioration causée par la crise dans l'est du territoire congolais.
Cette décision a été prise lors de la réunion de la Commission permanente mixte des deux pays, qui s'est tenue du 20 au 21 juillet sous la médiation de l'Angola, dans le cadre de la recommandation de la feuille de route adoptée lors du Sommet tripartite entre les Chefs d'Etat des Républiques d'Angola, du Congo Démocratique et du Rwanda.
Les délégations étaient conduites par Christophe Lutundula Apala Pen'Apala, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDC, et Vincent Biruta, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Rwanda, sous la médiation du ministre angolais des Relations extérieures, Téte António.
Dans ce contexte, les parties sont convenues de répondre aux objectifs de la feuille de route, notamment de restaurer un climat de confiance entre les deux pays et de créer les conditions d'un dialogue et de consultations politiques, en vue de résoudre la crise sécuritaire.
Concernant la cessation des hostilités par le M23 et son retrait immédiat, ils ont demandé un déploiement rapide de la Force régionale dans le cadre du processus de Nairobi.
Pour cette raison, ils ont appelé à une plus grande implication du médiateur pour atteindre cet objectif dans un court laps de temps.
Concernant l'éradication des FDLR-FOCA et de ses groupes dissidents, les délégations ont également défendu le déploiement rapide de la Force régionale, dans le cadre du processus de Nairobi.
Dans le même temps, ils se sont engagés à œuvrer pour restaurer la confiance mutuelle.
Concernant la vérification des accusations entre les parties, la Commission mixte permanente a décidé de la laisser sous la direction d'un officier général angolais.
Pour cette raison, ils ont demandé au Chef de l'État angolais, João Lourenço, en tant que médiateur désigné par l'Union africaine, de nommer l'officier général en question.
Cet officier général sera assisté par une équipe d'observateurs angolais et d'officiers de liaison désignés par chaque partie.
Ils se sont engagés à garantir les conditions (de sécurité, de transport et d'accès aux lieux en question) des membres de la mission sur leurs territoires respectifs.
S'agissant des questions de partenariat commercial et économique, ainsi que de la gestion des frontières communes, ils se sont engagés à poursuivre les efforts de paix.
Ils ont également décidé d'organiser des rencontres entre les institutions compétentes en matière de commerce et d'immigration des deux pays.