Luanda – Le Président de la République, João Lourenço, a écarté, samedi, à Luanda, le report des élections législatives prévues l'année prochaine dans le pays.
Il a souligné que le processus en cours pour la nouvelle division politico-administrative n'affectera pas le scrutin.
S'adressant à la presse, après avoir visité les futurs locaux de la Commission nationale électorale (CNE), il a déclaré qu'il n'y avait rien de réel dans les craintes quant à la possibilité de reporter les prochaines élections législatives.
A l’occasion, le Titulaire du pouvoir exécutif a réaffirmé son intention d'organiser des élections législatives et locales l'année prochaine, après l'approbation du paquet législatif en discussion à l'Assemblée nationale.
"Personne ne fait un si gros investissement (la construction du nouveau siège de la CNE) (...) pour ne pas en bon usage. Si nous ne tenons pas d'élections, que pouvons-nous faire des infrastructures qui ont coûté chères aux caisses de l'Etat ?», a demandé le président.
Il a indiqué que ce seront les premières élections au cours desquelles la CNE et le Centre national de scrutin auront leurs propres installations, considérant sans fondement les soupçons qui sont soulevés.
Le Chef de l’Etat a également dit que la future division politico-administrative du pays n'avait aucun lien avec la tenue d'élections, ayant souligné que le processus vise simplement à faciliter le rapprochement du pouvoir de l'État au citoyen.
Le Président João Lourenço a rappelé que des provinces telles que Moxico et Cuando Cubango sont plus grandes que de nombreux pays et qu'il est difficile de gouverner des provinces avec plus de 14 municipalités.
A cetveffet, il a ajouté que si le nouveau découpage politico-administratif a lieu, chaque province comptera six à sept municipalités.
Selon le Chef de l'Etat, on ignore encore si la division politico-administrative aura lieu avant ou après les élections législatives d'août prochain.
Quant aux élections locales, João Lourenço a déclaré que leur réalisation est une initiative de l'Exécutif angolais, qui à son tour a produit le projet de loi en discussion à l'Assemblée nationale.
Nomination de la nouvelle juge présidente de la Cour constitionnelle
« Le président de la République s'est limité à faire ce que la Constitution l'oblige à faire dans des situations de ce genre », a-t-il déclaré à propos de la nomination de la nouvelle juge présidente de la Cour constitutionnelle (TC).
La Constitution de l'Angola accorde au Président de la République le pouvoir de nommer quatre des onze (onze) juges conseillers de la Cour constitutionnelle, sans qu'il soit nécessaire de consulter une autre entité.
Sur les quatre, l'un d'eux doit être nommé par le Président de la République en tant que vénérable juge conseiller président de la Cour constitutionnelle.
"Tout ce que vous pouvez dire à ce sujet n'est que pure spéculation." "S'ils me disent que le président a violé la Constitution et la loi. Alors je suis là pour écouter et, si possible, corriger", a déclaré le Titulaire du pouvoir exécutif.
Il a indiqué sur le même sujet, que ces derniers jours, il avait entendu "beaucoup de bruit", mais personne n'a signalé une faute qui a été commise dans l'ensemble du processus de nomination d'un autre juge conseiller qui finit par assumer les fonctions de juge conseiller président de la Cour constitutionnelle.
Il a précisé avoir nommé une jeune "afin qu'elle puisse remplir l'intégralité du mandat de sept ans, sans faire face à la limitation que la nouvelle Constitution impose désormais", la retraite à 70 ans.