Luanda – Le procureur général de la République, Hélder Pitta Gross, a défendu jeudi, à Luanda, l'importance de la coopération permanente entre les différents organes de l'administration de la Justice et de la société dans les actions de prévention et de lutte contre la corruption.
Le juge du ministère public s'exprimait lors d'une séance organisée à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption (9 décembre), soulignant qu'il s'agit d'un fléau qui touche toutes les sociétés et qui, par conséquent, constitue une préoccupation largement répandue dans le monde entier.
Il a évoqué le fait que ce phénomène affaiblit les institutions, érode la confiance en elles et, par conséquent, nuit au développement économique, aggravant les inégalités sociales et la pauvreté.
Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de réfléchir à l'impact négatif de la corruption sur la société et aux actions à développer pour l'éradiquer.
Hélder Pitta Grós a ajouté que la prévention et la lutte contre la corruption en Angola est une réalité et peut être mesurée par les nombreuses actions qui sont développées à cet égard, comme à travers les différents cas de poursuites pénales engagées, la quantité des avoirs financiers et non financiers récupérés, ainsi que par de multiples plaintes déposées auprès des institutions (SIC, IGAE, entre autres).
Il a mentionné que, afin de prévenir et combattre ce phénomène de manière structurée, le PGR a inauguré, en 2018, en partenariat avec d'autres institutions publiques nationales, avec la société civile, le Plan stratégique de prévention et de lutte contre la corruption.
Au cours de son intervention, il a également indiqué que cette planification avait permis, sur la base du classement de l'indice de perception de la corruption, préparé par l'Organisation Non Gouvernementale (ONG) Transparency International, à l'Angola de monter, au cours des cinq dernières années, 49 places, actuellement occupant la 116ème position, sur un total de 180 pays scrutés.
Selon Hélder Pitta Grós, ces données révèlent un ensemble de mesures législatives, judiciaires et administratives élaborées par les autorités nationales.
À son tour, la vice-procureure générale de la République, Inocência Maria Pinto, a présenté le Plan stratégique de prévention et de lutte contre la corruption, en vigueur de 2018 à 2022.
À cet égard, elle a souligné qu'il avait permis l'ouverture de 2.521 poursuites pénales, dont 464 ont été portées devant les tribunaux, aboutissant à 20 condamnations et 84 non-lieu.
Elle ajoute en outre que, dans le cadre de cette procédure, les autorités ont saisi 25 046 341 787,32 (vingt-cinq milliards quarante-six millions trois cent quarante et un mille sept cent quatre-vingt-sept kwanzas et trente-deux centimes) et 14 088 102,00 (quatorze millions, huit cent quatre-vingt-huit mille cent deux dollars), ainsi que 800 000 000,00 (huit cents millions d'euros).
Concernant le recouvrement d'avoirs, au cours de cette même période, a ajouté le juge, l'État angolais, à travers le Service National de Recouvrement d'Actifs du PGR, a récupéré, en espèces, en biens immobiliers et en biens meubles, une valeur globale de 5.329.007.842,83 (cinq milliards trois cent vingt-neuf millions sept mille huit cent quarante-deux dollars et quatre-vingt-deux centimes).
Elle a également fait référence à la saisie de divers avoirs, en Angola et à l'étranger, d'une valeur de 12.930.788.169,01 (douze milliards neuf cent trente millions sept cent quatre-vingt-huit mille cent soixante-neuf dollars et une centime).
La date a été fixée le 9 décembre 2003 par l'Organisation des Nations Unies (ONU) dans le but de renforcer la prévention et la lutte contre la corruption à l'échelle mondiale.
SC/VC/SB