Luanda - Le Parlement angolais a approuvé mercredi le projet de loi qui interdit et criminalise le minage de crypto-monnaies et autres actifs virtuels en Angola, afin de sauvegarder la sécurité énergétique nationale.
Le diplôme a été approuvé par 104 voix pour, deux contre et 71 abstentions, lors de la 4ème séance plénière extraordinaire de la 2ème session législative de la Ve Législature.
Le minage de crypto-monnaie est le nom donné au processus numérique et en ligne utilisé pour trouver sur le réseau « blockchain » (chaîne de blocs qui stocke des informations), permettant de valider et de lancer sur le marché de la crypto de nouvelles unités d'actifs numériques existants, comme Bitcoin (BTC) et Ether (ETH).
Les crypto-monnaies sont de la « monnaie numérique», contrairement au Kwanza et aux autres qui peuvent être échangées, car elles n'existent que sur Internet et permettent à l'utilisateur d'effectuer des transactions financières sans avoir besoin d'une banque.
Le Projet de loi sur le minage de crypto-monnaies et autres actifs virtuels prévoit une peine entre 1 an et 5 ans pour quiconque aura en sa possession du matériel informatique, de communication et d'infrastructure destiné au minage de crypto-monnaies.
Selon le rapport de justification, le minage de crypto-monnaies met en danger la sécurité nationale en raison de la surcharge de la distribution électrique.
Le diplôme interdit l'utilisation de toute licence d'installation électrique à des fins d’extraction de crypto-monnaies et d'autres actifs virtuels, ainsi que la connexion au système électrique national de systèmes et d'équipements à des fins d'extraction de crypto-monnaie.
L'article 9 de la proposition en question établit que quiconque utilise une licence d'installation électrique dans le but de minage des crypto-monnaies et d'autres actifs virtuels sera puni d'une peine de prison de 3 à 8 ans.
Le rapport de justification soutient que l'activité de minage de cryptomonnaies représente, un risque pour la sécurité et la stabilité du système électrique national, compte tenu du fort potentiel de consommation des infrastructures de minage de cryptomonnaies, qui s'élève en moyenne à environ 9,6 MW/jour.
Le document indique que cela représente une consommation d'environ trois mille foyers et pourrait affecter de manière significative l'approvisionnement en énergie électrique, notamment pour la consommation domestique.
L’Angola dispose de 4800 MW/jour, d'une capacité installée de production d'énergie électrique de 6200 MW/jour, sa distribution étant le principal défi.
La demande actuelle de consommation d'énergie dans le pays est de 5500 MW/jour, couvrant les différentes économies de consommation, à savoir domestique, industrielle, commerciale et de services, la consommation effective actuelle étant d'environ 3000 MW/jour.
Les mesures interdisant l'activité minage de cryptomonnaie, dans certains pays, et les mesures restrictives dans d'autres, placent des pays comme l'Angola dans une situation vulnérable, compte tenu de la demande croissante des personnes morales et physiques pour des territoires où il n'y a pas de réglementations restrictives ou prohibitives pour l'e minage de cryptomonnaie.
Ce mercredi également, l'assemblée plénière de l'Assemblée nationale a approuvé à l'unanimité le projet de loi modifiant la loi organique des Cours d'appel.
DC/SC/LUZ