Luanda - Le Bureau du médiateur angolais bénéficiera du soutien du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme dans le cadre de sa transformation en une institution nationale des droits de l'homme de niveau A, ce qui permettra une plus grande intervention dans les réunions de cet organe mondial.
Cette information a été rendue publique ce jeudi, à Luanda, par le directeur de la Division du Conseil des droits de l'homme et des mécanismes des traités du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Mohamane Cissé-Gouro, lors d'une allocution devant la presse après avoir été reçu par la Médiatrice, Florbela Araújo.
Mohamane Cissé-Gouro, qui se trouve en Angola dans le cadre du renforcement de la coopération entre les parties concernant la mise en œuvre des engagements nationaux et internationaux en la matière, a rappelé que le pays jouait un rôle intéressant qui suivi au niveau international, ainsi, une fois transformées en institution de niveau A, ces bonnes pratiques pourraient être acceptées lors des réunions de haut niveau.
Il a ajouté qu'il y a des étapes à franchir, d'où qu'un travail commun serait développé pour permettre l'échange d'expériences avec d'autres pays.
Pour sa part, la médiatrice angolaise, Florbela Araújo, a déclaré qu'elle avait l'intention de la transformer son bureau en une institution des droits de l'homme, mais l'une des exigences inscrites dans le statut de Paris (France) stipule qu'un article doit figurer dans la législation angolaise indiquant qu'il s'agit d'une institution nationale des droits de l'homme et, pour le moment, il n'existe aucun précepte juridique à ce sujet.
Pour Florbela Araújo, en raison du niveau d'évolution et de démocratie que représente l'Angola, ce bureau devrait être une institution des droits de l'homme pour acquérir une plus grande crédibilité en termes de droit et d'organisations internationales.
Elle a fait savoir que l'amendement du Statut organique du Bureau du médiateur était en préparation, ce qui permettra à son institution de devenir une institution nationale des droits de l'homme.
Les institutions nationales des droits de l'homme sont des organes étatiques créés par un mandat constitutionnel ou législatif pour promouvoir et protéger les droits de l'homme.
Contrairement à d'autres organes gouvernementaux, ceux-ci ne sont pas subordonnés aux pouvoirs exécutif, législatif ou judiciaire et sont indépendants bien qu'ils soient principalement financés par l'État.