Benguela (Angola) - La nouvelle Loi Générale du Travail (LGT), qui entre en vigueur en mars, garantit une plus grande protection aux salariés dans le cadre de la relation juridico-laborieuse, a affirmé mardi le directeur du Bureau Juridique et des Changes du Ministère de Administration Publique, Travail et Sécurité Sociale (MAPTSS), David Kinjinca.
David Kinjinca intervenait à Benguela, où se tient mardi et mercredi le séminaire de formation et de diffusion de la nouvelle Loi Générale du Travail, Loi nº 12/23, du 27 décembre, destiné aux employeurs publics et privés, aux organismes souverains, aux syndicalistes, ainsi qu'aux partenaires sociaux et magistrats.
L'événement de formation, qui fait partie du cycle de séminaires que le MAPTSS organise depuis le 1er février, dans tout le pays, devrait former simultanément plus d'un millier de personnes dans les villes de Benguela et Lobito.
À l'ouverture, le responsable a dit que l'expérience de mise en œuvre de la loi 7/15, qui se termine le 26 mars, a montré la nécessité d'introduire des réformes, pour qu'il y ait plus d'harmonie, d'équilibre et de protection des travailleurs.
Pour lui, le recul de l'État, en tant qu'entité de bien, dans certaines dispositions de la relation juridico-laborieuse, a abouti à un nouveau droit plus consensuel et équilibré quant à la nécessité de sauvegarder à la fois les intérêts des travailleurs et la productivité des entreprises.
S'exprimant au nom du Ministère de l'Administration Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale, David Kinjinca a également souligné les principaux changements apportés à la Loi Générale du Travail, comme la règle du contrat de travail à durée indéterminée.
De cette manière, dit-il, l'objectif est de mieux sauvegarder la position des travailleurs, en leur donnant plus de garanties et en évitant ainsi l'emploi précaire.
Selon lui, la loi 7/15, toujours en vigueur, donnait aux travailleurs la possibilité de rester jusqu'à 10 ans avec un contrat à durée déterminée, pour les petites, moyennes et micro-entreprises.
Cependant, il a expliqué que le recensement réalisé par l'Institut National de la Statistique (INE) en 2021 a montré que près de 95 pour cent des entreprises angolaises sont classées comme petites, moyennes et micro.
"Par conséquent, plus de 95 pour cent de l’ensemble de travailleurs angolais se trouvent dans une situation précaire", a-t-il déclaré, faisant état des négociations avec les syndicats et la classe patronale, pour que le contrat à durée indéterminée puisse désormais être défini comme une règle afin de garantir une plus grande stabilité de l’emploi.
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