Luanda – Le ministre de l'Intérieur, Eugénio Laborinho, a recommandé mardi l'adoption d'un plan stratégique de prévention et de gestion des risques, afin que les élections générales prévues en 2022 se déroulent dans un climat de paix, de sécurité et de tranquillité.
Eugénio Laborinho s'exprimait lors de la cérémonie d'ouverture du Conseil supérieur de la police nationale (PN), qui débattra pendant deux jours de questions telles que la modification du statut organique de la PN et le projet de loi sur l'activité privée de sécurité.
Il a appelé à une réflexion sur l'utilisation inappropriée des réseaux sociaux, matérialisée par le partage de textes, d'images, de vidéos et de sons faux ou manipulés qui portent atteinte à l'image et à la bonne réputation des institutions et des citoyens.
Il a appelé au contrôle du processus d'échange d'armes de guerre par les sociétés privées de sécurité, afin d'empêcher qu'elles ne soient utilisées pour commettre des crimes.
Le gouvernant s'est félicité de la proposition de créer l'unité de la PN chargée de la protection de la faune, de la flore, de la nature et du tourisme, conformément à la stratégie de conservation de l'environnement et de la biodiversité, élaborée par le Président de la République.
A l'occasion, le ministère de l'Intérieur a recommandé l'amélioration du dialogue avec les communautés, dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la criminalité, avec la création de programmes de sécurité destinés aux jeunes, de commerce sûr et de tourisme.
Il a rappelé que la PN est renforcée par des démobilisés des forces armées, soulignant qu'au sein de celle-ci, une attention est portée à l'évolution de carrière des personnels ayant plus de dix ans de service.
L'Institut Supérieur Osvaldo Serra Van-Dúnem a formé plus d'un millier de diplômés en sciences policières et criminelles et continue d'améliorer des infrastructure de surveillance de la sécurité publique.
Le ministre a encouragé la PN à maintenir la fermeté, la détermination, l'esprit d'unité, de discipline et de patriotisme dans les actions de maintien de l'ordre public et de la tranquillité, qu'il développe avec zèle, dévouement et sacrifice, malgré les difficultés.
A l'occasion, le commandant général de la police nationale, commissaire en chef, Paulo de Almeida, a déclaré que le XXIe siècle, de développement technique et scientifique, de réformes, de crises climatiques et de pandémies, exige que l'institution soit dotée des moyens de combattre le crime des temps nouveaux.
Le crime n'est pas étranger à la dynamique de développement positif ou négatif des sociétés, son combat doit donc être adapté aux formes et aux méthodes dans lesquelles il se produit, a-t-il ajouté.
Il a dit que pendant neuf ans, la police avait du mal à mettre en œuvre son programme de modernisation et de développement, ayant souligné que le pays faisait face à des difficultés économiques et financières.
Il a jugé essentiel d'aller vers la décentralisation et la déconcentration des compétences et attributions de la Police Nationale pour permettre une plus grande rigueur dans la planification, le contrôle et la gestion de ses ressources humaines, techniques et matérielles, favorisant le développement rapide et adéquat de la corporation.
Pour le commandant général de la Police nationale, la sécurité doit aujourd'hui être une priorité, car elle constitue l'un des facteurs fondamentaux du développement, de la stabilité et de la paix.
Le Conseil supérieur de la police, qui se clôture mercredi, abordera également, entre autres, le projet de modernisation et d'agrandissement pour le développement technologique de la Police nationale et la proposition de créer l'unité de production agricole de la police, ainsi que le projet de réglementation des brigades de protection de la nature, de l'environnement et du tourisme.
