La Havane (Des envoyés spéciaux) - Le Président de Cuba, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, a exhorté, ce vendredi (15 septembre), à La Havane, les pays du Groupe G-77+Chine à intensifier la lutte pour leurs droits, pour parvenir au développement durable.
"Ce n'est qu’ainsi que nous pourrons prendre la place qui nous revient dans ce monde", a déclaré l'homme d'État cubain, dans son discours d'ouverture du Sommet des Chefs d'État et de gouvernement de l'organisation, qui rassemble 134 États, dont l'Angola, qui représenté par son Président de la République, João Lourenço.
Selon le Chef de l'État cubain, le changement du scénario mondial actuel nécessite la construction d'un monde plus juste, véritablement démocratique et inclusif, qui donne la priorité à la solidarité et à la coopération internationale.
Miguel Díaz-Canel Bermúdez a défendu la mobilisation des ressources nécessaires pour soutenir les efforts des pays pour parvenir à leur développement, limités par des siècles de colonialisme, d'exploitation et de pillage.
Pour l'homme d'État cubain, il est nécessaire de briser les barrières internationales actuelles qui entravent l'accès des pays en développement au savoir et à l'utilisation des facteurs déterminants du progrès économique et social.
Selon Miguel Díaz-Canel Bermúdez, le sommet du G77+ Chine a lieu à un moment où l'humanité a atteint un potentiel technico-scientifique inimaginable, avec une extraordinaire capacité à générer de la richesse et du bien-être, avec plus d’équité.
Il a également évoqué l'ordre économique international injuste et l'architecture financière mondiale non démocratique en vigueur, ainsi que les effets néfastes du changement climatique et de la dégradation de l'environnement.
Miguel Díaz-Canel a déploré la persistance des tensions et des conflits géopolitiques, de l’insécurité alimentaire et énergétique, de la volatilité des marchés et de l’exclusion numérique.
Au milieu de ce scénario international complexe, a-t-il ajouté, les pays en développement continuent de s'efforcer de faire progresser leurs priorités nationales de développement.
A cet égard, le Président cubain considère la science, la technologie et l'innovation comme des éléments essentiels pour accélérer le rythme de la diversification et de la transformation économiques et accroître la productivité et la compétitivité, afin de faciliter la pleine intégration des pays en développement dans l'économie mondiale.
Après la cérémonie d'ouverture officielle de cet événement axé sur la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement, plusieurs chefs d'État ou leurs représentants sont intervenus lors du débat général, où ils ont présenté leurs points de vue sur le développement durable mondial.
Le Président angolais a été le troisième intervenant au débat général, et a défendu l'accès du G77+Chine au financement à long terme avec des conditions de remboursement favorables, pour qu'ils puissent investir dans les principales infrastructures, visant leur développement.
Le programme de samedi comprend des interventions du Chef de l'État du Brésil, Lula da Silva, du ministre des Affaires étrangères du Congo, Jean-Claude Gakosso, du ministre des Affaires étrangères du Zimbabwe, Frederick Shava, et de représentants d'organisations internationales.
Le Sommet, qui se termine samedi, rassemble plus de 100 chefs d'État et de gouvernement du groupe et a pour thème "Défis actuels du développement : rôle de la science, de la technologie et de l'innovation".
Cuba préside, pour la première fois, le groupe du G77.
AFL/VM/LUZ