Lubango (Angola) - Quarante prisonniers des Forces armées angolaises (FAA) et de la Police nationale (PN) ont été libérés lundi dans la ville de Lubango, province de Huíla, bénéficiant de la loi d'amnistie.
Les 40 amnistiés purgeaient des peines de moins de huit ans de prison pour avoir commis des crimes militaires dans leurs unités, la déclaration de libération ayant été lue par le président du tribunal militaire de la région du Sud, le colonel Ernesto Bento.
Fernando João, l'un des bénéficiaires de la grâce, a remercié le geste et s'est excusé pour les désagréments créés dans ses unités, par la violation de la loi sur les crimes militaires et le vide laissé au sein des collègues et des familles.
"Le crime ne paie pas. Désormais, nous allons adopter une conduite saine, exécuter et faire respecter les ordres des commandants d'unité, sauver les valeurs morales et civiques et être un bon soldat devant la société angolaise », a-t-il indiqué.
Le deuxième commandant de la région militaire sud, le brigadier José Paulino, a considéré la mesure comme une opportunité pour les personnes envisagées et devrait servir à changer leur attitude et leur comportement.
"Avec cette loi, vous avez une opportunité de réinsertion sociale et familiale, une opportunité dont chacun doit profiter pour se sensibiliser et changer, afin de ne pas compromettre l'effort et le pardon qu'il mérite", a-t-il conseillé.
Désormais, dit-il, vous devez éviter les mauvaises voies et influences et vous guider par une conduite digne, car la place de chacun de vous est auprès de vos familles et non dans les prisons.
La loi d'amnistie, approuvée le 15 décembre de l'année en cours par l'Assemblée nationale, pardonne tous les crimes de droit commun passibles de peines de prison pouvant aller jusqu'à huit ans, commis par des citoyens nationaux ou étrangers dans la période comprise entre le 12 novembre 2015 et le 11 novembre 2022.
Les crimes militaires passibles de peines de prison pouvant aller jusqu'à huit ans seront également amnistiés, à l'exception des crimes intentionnels commis avec violence ayant entraîné la mort.
Les auteurs de crimes non couverts par la loi en question et qui ont été condamnés par une décision définitive et sans appel verront leur peine graciée en 1/4.
La loi exclut, entre autres, les crimes intentionnels commis avec violence, le blanchiment d'argent, la corruption et le détournement de fonds, le trafic d'êtres humains et d'armes et l'aide à l'immigration clandestine.
Dans le cadre des célébrations du 47ème anniversaire de l'Indépendance Nationale, la Loi vise à assurer que cet acte commémoratif soit reflété dans l'ordre social établi, sans exclure les citoyens privés de liberté, en leur accordant de nouvelles opportunités de réinsertion politique, sociale et familiale.