Luanda - Le Président de la République d’Angola, João Lourenço, a quitté Luanda en début d'après-midi, à destination d'Afrique du Sud, pour assister mercredi à l'investiture de son homologue Cyril Ramaphosa, réélu vendredi dernier.
À l'aéroport international "4 de Fevereiro", le Chef de l'État a été accompagné au pied de l’avion par la vice-présidente de la République, Esperança da Costa.
Dans un message de félicitations adressé dimanche à Cyril Ramaphosa pour son deuxième mandat au poste de Président de la République de l’Afrique du Sud, le Chef de l'État angolais souligne que cette réélection est le résultat d’une campagne électorale exemplaire au cours de laquelle a prévalu le bon sens de ses participants, qui ont su créer le cadre idéal pour un dialogue démocratique dynamique et fructueux.
"Je voudrais donc souligner le rôle conciliateur et l'ouverture au dialogue de Votre Excellence, qui est devenu le facteur fondamental et décisif pour la continuité des institutions de l'État sud-africain et leur fonctionnement dans un climat d'harmonie, de stabilité et de concorde nationale", a déclaré le Président João Lourenço.
Il a profité de l'occasion pour réitérer le souhait du Gouvernement angolais de maintenir et de renforcer continuellement les liens solides d'amitié, de solidarité et de coopération entre les deux nations et les deux peuples.
"Veuillez accepter, Excellence, mes meilleurs vœux pour le nouveau mandat que vous débuterez, ainsi que les vœux de bonne santé et de bien-être personnel", a-t-il conclu.
L'Assemblée nationale sud-africaine (chambre basse) a réélu vendredi dernier Cyril Ramaphosa à la tête du pays, bien qu'il ait perdu la majorité absolue lors des élections du 29 mai, quelques heures après que John Steenhuisen, chef du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA, centre-droit libéral), a déclaré dans un message à la nation qu'il était parvenu à un accord avec le parti du Président pour un "gouvernement d'unité nationale".
Le parti de Cyril Ramaphosa, le Congrès national africain (ANC), parti historique, a obtenu 40,20 % des voix et 159 des 400 sièges du Parlement, tandis que le DP, héritier des dirigeants politiques blancs qui se sont opposés à l'apartheid, a obtenu 21,81 % des voix et 87 sièges.
L'ANC a perdu sa majorité absolue pour la première fois depuis les élections de 1994, lorsque Nelson Mandela est devenu le premier Président noir du pays et que le régime ségrégationniste de l'apartheid (1948-1994) a été aboli.
ART/LUZ