Luanda - L'Exécutif envisage de réhabiliter vingt barrages dégradés, pour garantir leur durabilité et une plus grande efficacité, a informé mardi le ministre de l'Énergie et de l'Eau, João Baptista Borges.
S'adressant à la presse, à l'issue de la 9ème réunion du Conseil national de l'eau (CNA), dirigée par la vice-présidente de la République, Esperança da Costa, qui a évalué la Stratégie de protection et de préservation des sources des principaux fleuves du pays, a déclaré que le Projet d'inventaire des Barrages rapporte que le pays dispose de 189 infrastructures de ce type.
Cependant, il a indiqué qu'il est nécessaire de réaliser une étude structurelle, en vue d'intervenir dans ceux qui sont en état de faiblesse, puisque 20 barrages ont déjà été identifiés, dans huit provinces du pays, qui nécessitent cette intervention.
João Baptista Borges a ajouté qu'il est nécessaire d'analyser l'état d'intégrité des barrages et d'élaborer un plan d'intervention pour les infrastructures qui sont en mauvais état structurel.
Il a mentionné que le projet d'inventaire national des barrages vise à maintenir et améliorer la sécurité des nouvelles infrastructures existantes, afin de garantir leur pérennité.
Le gouvernant a informé que les barrages de Quiminha et Lomaum sont déjà en phase de réhabilitation, pour éviter tout embarras.
Selon le ministre, la plus grande préoccupation est d'avoir un ensemble de barrages dans tout le pays pour la production d'électricité, pour l'accumulation d'eau de rétention, dans le cas des zones minières, qui soient dans des conditions structurelles acceptables et sans risque d’effondrement.
Au cours de la réunion, selon le gouvernant, a également été présenté le Registre national des ressources en eau, visant à renforcer la capacité institutionnelle et l'efficacité des agences angolaises dans le secteur de l'eau.
Préservation des sources
Concernant la préservation des sources fluviales, également abordée lors de la réunion, le ministre a rappelé que le pays possède le deuxième plus grand château d'eau d'Afrique, après celui de l'Ethiopie.
Il a mentionné que la stratégie de protection et de préservation des sources des principaux fleuves du pays identifie une série de facteurs qui conduisent à la dégradation des sources, avec un impact environnemental négatif qui met en danger leur existence.
La stratégie recommande donc une série de mesures pour sauvegarder ces pratiques, telles que l'identification, l'enregistrement et l'étude des sources, le renforcement de réglementations spécifiques pour leur protection et la création d'un organisme de coordination multisectoriel.
D'autres mesures visent à contenir l'avancée de l'érosion et d'autres éléments qui provoquent et accélèrent la dégradation, ainsi qu'à créer un système de gestion de l'information sur l'utilisation et l'occupation illégales de ces zones.
Assainissement
Le CNA a également apprécié le programme d'Assainissement Total, piloté par la Communauté et les Écoles (SLTC), qui vise à améliorer les conditions sanitaires, environnementales et la qualité de vie de la population.
Il s'agit également de faciliter le processus d'autonomisation des communautés locales pour réduire la production de déchets humains en plein air, en promouvant des technologies d'assainissement appropriées et peu coûteuses, en plus de pratiques d'hygiène sûres, sans recourir à un soutien extérieur.
L'agenda comprenait également l'approche du processus de dessalement par distillation de l'eau pour approvisionner les communautés de Mussulo, afin d'atténuer les difficultés d'accès à l'eau potable pour les populations de cette commune de la municipalité de Talatona.
Canal de Cafu
A l'occasion, les membres du conseil ont été informés du rapport sur les bases de la création de l'entité de gestion du canal de Cafu, justifié par la nécessité de garantir la gestion, l'exploitation et l'entretien des infrastructures qui lui sont associées, d'une part, et assurer l’approvisionnement efficace en eau des populations locales, d’autre part pour abreuver les animaux et irriguer les projets agricoles.
Budgétisé à 44 milliards 358 millions 360 mille 651 kwanzas, le canal de Cafu a été inauguré le 4 avril par le Président de la République, João Lourenço.
Il a une longueur de 160 kilomètres de canal ouvert, 30 réservoirs et un nombre égal de traversées pour la population, le bétail et les véhicules.
Le CNA, créé par le décret présidentiel n° 76/17 du 20 avril, est un organe consultatif permanent auprès du titulaire du pouvoir exécutif, assurant la coordination entre les différents départements ministériels, liés directement et indirectement à la gestion et à l'utilisation des ressources en eau.
FMA/ART/SB