Luanda - La Commission économique du Conseil des ministres a approuvé, ce lundi, la proposition de décret présidentiel qui prévoit la mise à jour de la liste des travaux interdits aux mineurs entre 14 et 18 ans.
Avec cet instrument juridique, approuvé lors de la 2e session ordinaire, présidé par le Chef de l’État, João Lourenço, l'objectif est de combattre et d'éradiquer le travail des enfants, en adaptant le système juridique angolais aux recommandations et aux dispositions normatives de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Le plan d'action susmentionné n'apporte pas seulement des mesures répressives, car le Gouvernement comprend la situation sociale de certaines familles, selon le secrétaire d'État à l'administration publique, au travail et à la sécurité sociale (MAPTSS), Pedro Filipe.
S'adressant à la presse, en marge de la réunion de la Commission économique du Conseil des ministres, il a indiqué qu'un ensemble de programmes est déjà en cours et mis en œuvre par l'Exécutif, notamment les programmes Kwenda et PAPE, qui soutiennent les plus familles nécessiteuses.
Pedro Filipe a mentionné qu'ils avaient remarqué une augmentation considérable du travail des enfants, en particulier dans les activités liées à l'agriculture, à la construction civile, à l'industrie, aux mines, aux activités de fossoyeurs (cimetières) et aux industries de matériaux toxiques.
Le nombre a augmenté depuis l'émergence de la pandémie de Covid-19 en Angola, selon le secrétaire d'État à l'administration publique, au travail et à la sécurité sociale (MAPTSS), Pedro Filipe.
Les données de la dernière enquête sur de multiples indicateurs, publiée par l'Institut national de la statistique (INE) qui doivent être mises à jour, font état de plus de 25 mille enfants soumis au travail.
"Nous sommes conscients que nous devrions mettre à jour cette enquête et nous devrions partager avec la société des statistiques beaucoup plus réalistes, car de notre observation empirique, les chiffres dépassent ces indicateurs", a admis Pedro Filipe.
Les données avancées par le responsable montrent que plus de 172 millions d'enfants dans le monde sont soumis à des travaux dégradants, c'est-à-dire qui ne contribuent pas à leur croissance.
Face à cette tendance, il a indiqué qu'une commission multisectorielle a été créée en 2021, qui mène des activités dans le but de lutter contre le travail des enfants, en partenariat avec l'Inspection générale du travail et la Direction nationale de l'enfance.
"En vertu de la législation nationale, ces contraintes ne portent pas seulement sur l'objet de l'activité, mais sur les horaires de travail", a-t-il indiqué, ajoutant qu'en règle générale, les horaires de travail vont jusqu'à huit heures, ou mieux, 56 heures hebdomadaires.