Namacunde - Le poste frontalier de Santa Clara, qui relie l'Angola et la Namibie, sera ouvert, à partir de ce vendredi, 24 heures sur 24, pour faciliter la circulation des personnes et des biens entre les deux pays.
Le début de ce nouvel horaire au poste frontière de Santa Clara et Oshikango a été marqué par un événement présidé par les ministres de l'Intérieur de l'Angola, Eugénio Laborinho, et de l'Intérieur, Immigration, Sécurité et Protection de la Namibie, Albert Kawana.
Eugénio Laborinho a déclaré que l'ouverture du poste frontière permettra une augmentation exponentielle des échanges commerciaux, dans les limites légales respectives, renforçant ainsi le rapprochement entre les deux peuples et gouvernements.
« L'ouverture des frontières n'est pas simplement un privilège exclusif des communautés frontalières, mais constitue l'une des priorités de la politique migratoire de l'Angola, encouragée par le Président de la République, João Gonçalves », a-t-il souligné.
Il a rappelé que le Chef de l’État angolais a récemment promulgué un décret présidentiel supprimant l'obligation de présenter un visa d'entrée pour les ressortissants de plus de 90 pays.
Ce décret, a-t-il expliqué, se traduit par un signe, sans équivoque, de l'engagement officiel en faveur du développement social et économique du pays et, par conséquent, de la région australe de l'Afrique, avec des gains incommensurables pour tous.
Le ministre angolais a souligné que les liens d'amitié entre les deux pays remontent à plusieurs décennies et que l'acte actuel résulte des engagements pris lors de la 21ème session de la Commission mixte permanente de défense et de sécurité Namibie/Angola, qui a eu lieu dans la ville de Swakopmund, en 2021.
Il a dit que l'augmentation du mouvement migratoire à partir de ce poste entraînerait non seulement une augmentation des recettes fiscales, mais surtout, elle stimulerait l'émergence de grandes opportunités et attentes parmi la population, comme les hommes d'affaires, les touristes et les citoyens ordinaires de toutes origines, qui pourront entrer et sortir facilement.
Cependant, il a rappelé que ce poste est un lieu de passage de produits de contrebande, de trafic d'êtres humains, d'évasion des obligations fiscales, ainsi que de délits contre la faune et la flore, c'est pourquoi il a recommandé beaucoup de vigilance et de rigueur le long de la frontière.
Eugénio Laborinho espère que cet acte sera représentatif de plusieurs autres, qui seront reproduits tout au long de la frontière terrestre avec la Namibie et d'autres pays frontaliers, dans le cadre du développement de la SADC.
Pour sa part, le ministre de l'Intérieur, de l'Immigration, de la Sécurité et de la Protection de la Namibie, Albert Kawana, a souligné la poursuite de la lutte pour l'émancipation économique des peuples et, pour cette raison, en novembre 2021, les deux pays ont convenu d'ouvrir les postes frontaliers Oshikango/Santa Clara, 24h/24.
Le ministre namibien a exprimé sa satisfaction de la réalisation de cette journée, qu'il considère comme un rêve pour les deux communautés, qui resteront déterminées à œuvrer pour satisfaire les besoins des citoyens.
Il a déclaré qu'après «la dévastation économique provoquée par le Covid 19, il est important d'adopter des mesures qui revitalisent les économies afin d'obtenir le maximum de bénéfices».
« Nous devons accepter d'ouvrir davantage de points de passage le long de la frontière dans des endroits comme Ohimuaca, Epupa, Musangara, Buabuata et Sishuwe, pour faciliter la circulation des personnes et des marchandises », a-t-il déclaré.
Il a expliqué que l'introduction de ce régime de 24 heures apportera de nombreux avantages économiques au monde des affaires, qui réalisera ses activités commerciales de manière plus confortable, car il aura plus de temps pour aller et venir.
La poste de Santa Clara enregistre quotidiennement le passage de 3000 à 2 600 personnes, soit l’entrée et sortie de citoyens nationaux et étrangers de diverses nationalités.
La frontière de Santa Clara est considérée comme l'un des points qui enregistre le plus grand volume d'échanges commerciaux, notamment de produits alimentaires, de vêtements, d'aliments pour animaux, de matériel de télécommunications et d'équipements pour le secteur minier.
La province de Cunene partage 460 kilomètres de frontière avec la République de Namibie, dont 340 kilomètres terrestres et 120 kilomètres fluviaux.
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