Luanda – L’ambassadrice d’Egypte en Angola, Neeven El-Husseiny, a considéré, jeudi, à Luanda, que ce pays jouait un rôle prépondérant dans la préservation de la paix et de la démocratie en Afrique, fruit de l’expérience accumulée dans les processus de prévention et de résolution des conflits dans la région.
S'adressant aux journalistes en marge de la conférence « Contre-récit pour la prévention de la radicalisation du terrorisme, cas de l'Égypte : le rôle de l'Université Al Azhar », la diplomate a souligné que l'Angola continuera d'adopter une approche diplomatique globale en matière de prévention, de sécurité et de développement durable, d'autant plus qu'il se prépare à assumer la présidence de l'Union africaine (UA).
Selon Neeven El-Hussiny, avec son histoire de médiation et de paix, l’Angola peut contribuer à la construction d’un discours de tolérance et de coopération, pour le maintien de la paix et le développement durable des Nations.
L'ambassadrice, qui a considéré la diplomatie comme un outil essentiel pour pacifier les conflits en Afrique, a affirmé que l'Afrique subsaharienne est toujours confrontée à de sérieux défis liés aux menaces terroristes.
D’autre part, elle a soutenu que la communication stratégique peut également être un instrument fondamental dans la lutte contre les discours extrémistes.
Selon l'intervenant Ahmed Sabry, expert en études islamiques, qui a présenté l'expérience de l'Université Al Azhar dans la promotion de la paix et la lutte contre l'extrémisme, l'institution universitaire joue un rôle essentiel dans la diffusion de la tolérance et la lutte contre le radicalisme par l'éducation.
Pour l'expert égyptien, l'impact de l'Université Al Azhar sur la diplomatie et la promotion de la paix, avec plus de mille 52 ans d'existence, joue un rôle crucial dans la diplomatie religieuse et culturelle.
« Ses programmes éducatifs mettent l’accent sur des principes tels que la compassion, le respect et le dialogue interreligieux, rendant ses dirigeants capables de diffuser des messages de paix et de coexistence », a-t-il déclaré.
À cet égard, il a souligné qu’Al Azhar est l’une des plus anciennes universités du monde et l’un des principaux centres d’études islamiques.
Il a également mentionné que parmi les principales initiatives de l'institution figurent la promotion du dialogue interreligieux, l'encouragement des rencontres entre jeunes musulmans et chrétiens pour favoriser la coopération et la compréhension mutuelle, ainsi que la lutte contre les discours extrémistes.
Il a également mentionné que l’université travaille à déconstruire les discours de haine et à diffuser des messages qui renforcent la tolérance et la coexistence pacifique.
Concernant l'éducation pour la paix, il a expliqué que le programme de l'institution intègre des études sur le respect des différences et des stratégies pour éviter la radicalisation.
Ahmed Sabry a dit que la communication stratégique et l’engagement des établissements d’enseignement sont essentiels pour freiner la propagation de l’extrémisme.
La conférence avait pour objectif de mettre en lumière les efforts déployés dans la lutte contre le radicalisme, en promouvant les principes de tolérance et de coexistence, dans un monde souvent tumultueux.
L'événement qui s'est déroulé à l'Académie Venâncio de Moura a réuni le corps diplomatique accrédité en Angola, la communauté arabe et les étudiants.
L'Université Al Azhar est considérée comme la deuxième plus ancienne université du monde et le principal centre d'apprentissage islamique sunnite et de littérature arabe.
GIZ/MAG
