Luanda – Voici le profil de la tête de liste de l'UNITA aux cinquièmes élections générales prévues le 24 août.
Adalberto da Costa Júnior est né le 8 mai 1962 à Tchinjenje (Huambo), il est marié et père de trois enfants. Diplômé en génie électrique à l'Institut Supérieur d’Ingénierie de Porto et en éthique publique à l'Université pontificale grégorienne, il a ainsi débuté sa carrière politique trop jeune.
Il a obtenu sa carte de membre de l'UNITA depuis 1975, en raison de l'influence familiale. Au sein de cette organisation politique, il a occupé divers postes de direction, dont celui de chef de la JURA à Porto, au Portugal (1991 - 1996), de représentant de l'UNITA au Portugal (1996 - 2002) et de représentant de cette même formation politique en Italie et au Vatican (2003).
Il a également été secrétaire provincial de ce parti politique à Luanda
(2003 – 2008), secrétaire responsable de la communication et du marketing
(2003 – 2009), porte-parole
(2009 – 2011), secrétaire national du patrimoine
(2012 – 2016), premier vice-président du groupe parlementaire
(2012-2015) et président du groupe parlementaire (2015-2019).
Le 15 novembre 2019, avec le 13e Congrès ordinaire de l'UNITA, Adalberto Costa Júnior a été élu président de cette formation politique, remplaçant ainsi Isaías Samakuva, qui a quitté la direction du parti.
Candidat à la vice-présidence
Abel Epalanga Chivukuvuku est né le 11 novembre 1957 à Luvemba, à Bailundo, province de Huambo. Fils de Pedro Sanjando Chivukuvuku et de Margarida Chilombo Chivukuvuku, il est marié et père de trois enfants.
En 1975, il fréquente l'école secondaire du Lycée Norton de Matos, à Huambo. En 1986, il a décroché le diplôme en télécommunications militaires et service de renseignement militaire en Allemagne.
En 1988, il a obtenu le diplôme en anglais de l'Université de Cambridge, au Royaume-Uni. En 2001, il a décroché le diplôme en Relations Internationales à l'Université d'Afrique du Sud (UNISA), trois ans plus tard, en 2003, il s’est spécialisé en Administration du Développement et Communication à la même université.
En 2006, il a fait une maîtrise en relations internationales de l'Université sud-africaine de l'UNISA.
Il a rejoint l'UNITA en 1974, où il a occupé des postes de premier plan pendant plus de 30 ans, notamment celui de chef adjoint du renseignement militaire (1982-1986).
Avec le grade de brigadier, entre 1989 et 1991, il a été le représentant de l'UNITA auprès de l'ONU et des pays d'Europe de l'Est, après avoir été chef adjoint de sa délégation à la Commission mixte politico-militaire (CCPM).
En 1992, il est désigné secrétaire aux relations extérieures et représentant de ce parti pour les élections de la même année.
Il a également été député de l'UNITA à l'Assemblée nationale de 2004 à 2008.
En 2012, il quitte l'UNITA et fonde la Convergence Ample du Salut d’Angola (CASA-CE), dont il est le premier président.
Histoire de l'UNITA
Luanda - L'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) est le principal parti d'opposition angolais. Elle a été fondée le 13 mars 1966 par des dissidents du FNLA et du GRAE (Gouvernement de la Résistance d'Angola en Exil), dont Jonas Savimbi, fondateur de l'UNITA, était ministre des Relations extérieures.
Au début des années 2000, le parti a connu une division, ayant une aile dissidente, baptisée "Unita-Renovada", à l'époque dirigée par Eugénio Manuvakola, et une autre aile appelée "Unita", dont la direction était coordonnée par Paulo Lukamba « Gato ».
La situation a conduit les parties à des négociations (sous la médiation de Jorge Valentim), afin de réunir le parti et en juin 2003, son neuvième congrès a eu lieu, au cours duquel Isaías Samakuva a été élu président.
Orientation idéologique
Le parti n'a actuellement pas d'idéologie dominante, ayant eu auparavant le nationalisme de gauche et le socialisme humaniste. Il semble que l'UNITA est un parti qui cherche à attirer des gens avec des points de vue différents.
Participation aux élections et pourcentage de victoires
En 1992 (34,1% des voix, élisant 70 députés)
En 2008 (10,4% des voix, élisant 16 députés)
En 2012 (18,7% des voix, élisant 32 députés)
En 2017 (26,68% des voix, élisant 51 députés)