Luanda - La Direction Nationale de Prévention et Lutte contre la Corruption (DNPCC) aura toujours besoin de la coopération d'entités nationales et internationales pour lutter contre les délits à caractère économique et financier, en raison de leur spécificité et de leur complexité, a déclaré le directeur de l'institution, le procureur général adjoint de la République, Pedro Mendes de Carvalho.
Le juge qui s'exprimait ce mercredi, à Luanda, au nom du Procureur Général de la République, Hélder Pitta Gróz, lors de l'atelier sur les enquêtes financières et les affaires de blanchiment d'argent, qui a lieu du 13 au 14 mars, a réaffirmé que la coopération est un élément crucial dans la lutte contre la corruption.
Il a ajouté que sans coopération, il n'est pas possible de lutter contre les crimes économiques et financiers, notamment le blanchiment d'argent, que ce soit dans le domaine des procédures ou de la formation.
A son tour, le représentant de l'Union européenne (UA) en Angola, Carlos Leitão, a réitéré la nécessité d'améliorer les mécanismes de collecte et de traitement des données, surtout pour approfondir les statistiques comme élément fondamental de la crédibilité de la justice.
Pour le diplomate, cette étape est essentielle pour donner de la crédibilité aux institutions, après la mise en œuvre du système de recouvrement d'avoirs et la récupération de grandes sommes de valeurs, en Angola et à l'étranger, résultant de la lutte contre la délinquance économique et financière.
Il a expliqué que le rapport d'évaluation mutuelle du Groupe de lutte contre le blanchiment d'argent en Afrique orientale et australe (ESAAMLG) a identifié certaines des principales faiblesses structurelles et qu'à cette fin, un travail conjoint et coordonné est mené en vue de les remédier et de rendre le pays une référence dans la région en matière de lutte contre le blanchiment d’argent.
À son tour, la représentante de l'Agence des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Manuela Carneiro, a souligné l'importance des efforts collectifs dans la lutte contre le blanchiment d'argent, une menace qui met en danger non seulement la sécurité financière des nations, mais aussi celle de la société dans son ensemble.
D'autre part, Manuela a abordé le projet Pro-React, qui vise à soutenir le renforcement du système national de confiscation d’avoirs.
Il s'agit d'une initiative des autorités angolaises, financée par l'UE et mise en œuvre en partenariat avec le Bureau du Procureur général de la République (PGR) et l'ONUDC.
Pro-Reeact vise à contribuer à accroître la capacité technique des professionnels angolais en la matière et à soutenir les stratégies de l'Exécutif angolais dans la voie du développement durable de l'Agenda des Nations Unies, sur la paix, la justice et des institutions efficeces.
L'atelier sur les enquêtes financières et les cas de blanchiment d'argent vise à améliorer les connaissances des participants qui vont se concentrer sur des sujets liés à l'enquête financière, en mettant l'accent sur les stratégies, les techniques et la méthode par laquelle l'accusation doit être déduite lorsqu'il existe des faits qui constituent des délits de ce genre.
VIC/LUZ