Luanda - Le Gabon est suspendu, depuis lundi, des activités de l'Union africaine et de ses organes, ainsi que de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), jusqu'à ce qu'il revienne à l'ordre constitutionnel normal.
La décision a été prise le même jour lors du Sommet extraordinaire de la CEEAC, tenu dans la ville de Djibloho, en Guinée équatoriale, avec la participation du Chef de l'État angolais, João Lourenço.
Une publication publiée sur la page officielle de la Présidence de la République d'Angola sur Facebook indique qu'il a également été décidé que la direction de la CEEAC serait assumée par la Guinée équatoriale.
Le transfert de la présidence de la CEEAC du Gabon à la Guinée équatoriale s'effectue dans le cadre des statuts de l'organisation, qui prévoient de pourvoir le poste de vice-président.
Le Sommet a été convoqué à la suite du coup d'État survenu au Gabon le 30 août et qui a destitué le Président élu, Ali Bongo Ondinga.
Aux premières heures de mercredi (30), un groupe de militaires de l'armée gabonaise a annoncé un coup d'État, à la télévision nationale locale, suite à la publication des résultats des élections générales dans ce pays.
Le chef de l'État gabonais déchu a assumé, en février dernier, la direction tournante de la CEEAC, en remplacement de son homologue de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi.
La Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) a été créée à Libreville, au Gabon, en décembre 1981 et n'est devenue opérationnelle qu'en 1985.
La Communauté comprend l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Rwanda, São Tomé et Príncipe et la République démocratique du Congo (RDC).
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