Luanda - Le président de la Commission Nationale Electorale (CNE), Manuel Pereira da Silva, se trouve depuis vendredi au Rwanda, en tant qu'observateur des élections présidentielle et législatives qui se déroulent ce lundi dans ce pays africain.
Selon les informations publiées sur le site Internet de la Commission nationale électorale, Manuel Pereira da Silva a participé samedi à la conférence des observateurs électoraux, dirigée par le président de la Commission nationale électorale (NEC, sigle en anglais) du Rwanda, Oda Gasinzingwa, et la vice-présidente, Mutimukeye Nicole.
La conférence des observateurs électoraux, souligne le document, visait à informer sur le rôle des observateurs pendant le processus électoral, ainsi qu'à clarifier certaines préoccupations qui pourraient éventuellement surgir au cours du processus.
Samedi, la délégation de la Commission Nationale Electorale Angolaise, composée de quatre membres, a été reçue en audience par le président Oda Gasinzingwa et la vice-présidente, Mutimukeye Nicole, suivie d'une visite aux installations de l'institution.
Le président de la Commission électorale nationale participe en tant qu'observateur aux élections présidentielles et législatives rwandaises à l'invitation de son homologue Oda Gasinzingwa.
Les ambassadeurs africains informés des élections
L'ambassadeur d'Angola au Rwanda, Eduardo Filomeno Bárber Octávio, en compagnie de 12 autres diplomates et hauts-commissaires du Groupe africain accrédités dans ce pays, s'est réuni vendredi au Centre des Conventions de Kigali (KCC), dans le but d'être informé sur le processus d'observation des élections présidentielles et législatives, qui se déroulent ce lundi 15 juillet.
Selon le communiqué, la réunion, qui a réuni des membres de la Mission conjointe d'observation de l'Union africaine (COMESA), des ambassadeurs et des hauts-commissaires du Groupe africain, a été de nature informative et a permis le partage d'informations et d'expériences sur les processus d'observation et de bonnes pratiques électorales.
Parmi les 19 pays africains accrédités au Rwanda, indique la note informative, étaient présents à la réunion les ambassadeurs de la République d'Angola, de l'Afrique du Sud, de l'Algérie, du Congo-Brazzaville, de l'Égypte, du Kenya, de la Libye, du Maroc, du Sénégal, de la Tanzanie et de la République démocratique du Congo, du Soudan et du Zimbabwe.
Selon le document, l'ambassadeur d'Angola, Eduardo Filomeno Bárber Octávio, a participé à la réunion en tant que doyen par intérim du Groupe africain.
En ce qui concerne le COMESA, le document indique que la délégation était conduite par l'ancien président du Cap-Vert, Carlos de Almeida Fonseca, l'ancien Premier ministre de l'Ouganda, Ruhakana Rugunda, et des membres du Comité des anciens de l'Union africaine.
Au cours de la rencontre, les participants ont également noté que jusqu'au moment de la campagne électorale, les Rwandais sont "un exemple pour l'Afrique et le monde", en raison de leur grande capacité de mobilisation dans un climat de sécurité, de fraternité et de cordialité, facteurs qui contribuent à consolider la démocratie, la réconciliation et le développement politique dans le pays.
Paul Kagame devrait être réélu
Paul Kagame, qui gouverne le Rwanda depuis 2000, devrait être réélu ce lundi lors d'élections présidentielles qui répéteront les précédentes, avec les mêmes protagonistes, la seule chose qui reste à savoir est s'il obtiendra plus que les 98% qu'il avait en 2017, a rapporté le site Notícias ao Minuto.
Élu successivement à la présidence avec des chiffres supérieurs à 93%, Kagame se présente à ces élections après la révision constitutionnelle qui a modifié la durée des mandats présidentiels.
Ayant atteint la limite de deux mandats de sept ans, Kagame a pu se présenter en 2017 grâce à un amendement constitutionnel controversé de 2015 qui a introduit un mandat de cinq ans – maintenant ainsi le maximum de deux mandats.
Cet amendement a été la cible de vives critiques, car il « effaçait » le nombre de mandats de Paul Kagame et l'autorisait à briguer un mandat de transition de sept ans, de 2017 à 2024.
Une fois réélu, cette réforme lui permettra de rester au pouvoir jusqu'en 2034.
Comme lors de l'élection présidentielle de 2017, les noms de Frank Habineza, 47 ans, leader du Parti démocratique écologiste du Rwanda, seule formation d'opposition autorisée dans le pays, qui a obtenu 0,48%, et de l'indépendant Philippe Mpayimana, 54 ans, qui atteint 0,73%.
Paul Kagame, 66 ans, est responsable du redressement économique du Rwanda, dévasté après le génocide de 1994 et aujourd'hui considéré par certains dirigeants occidentaux et africains comme un modèle de développement.
Au total, 9,01 millions d'électeurs sont inscrits pour les élections d'aujourd'hui qui, pour la première fois, se déroulent simultanément avec les élections législatives destinées à renouveler le Parlement dominé par le Front patriotique rwandais, le parti dirigé par Kagame.
ART/SB