Luanda – Le procès du "Cas Lussaty" a été suspendu ce mardi en raison de l'absence des déposants et des témoins dans cette affaire.
Pour ce mardi, il était prévu l'audition de sept généraux de la Maison militaire du Président de la République, mais compte tenu de leur absence, ils ne seront entendus par le tribunal que le 26 septembre.
L'audience se poursuivra mercredi, avec l'audition d'autres déposants et témoins, déjà convoqués à cet effet.
Le procès de "Lusaty" a débuté le 28 juin, dans l'une des salles de conférence de Talatona Convention Center, à Luanda. Le méga procès compte 48 accusés et 200 témoins, en particulier le major Pedro Lussaty.
Ce dernier et les autres sont accusés d'avoir commis 13 crimes, dont le détournement de fonds, association de malfaiteurs continue, obtention indue d'avantages, abus de pouvoir et participation économique à une entreprise.
Le principal accusé, lié à la Maison militaire du Président de la République d'Angola est détenu depuis juin de l'année dernière dans le cadre de "l'opération crabe", après avoir été retrouvé en possession des millions de dollars, d'euros et de kwanzas, conservés dans des valises, caisses et véhicules.
Selon les enquêtes menées par les autorités compétentes, l'opération financière, dirigée par le major Pedro Lussaty pour vider le Trésor, a été mise en place entre 2011 et 2017.
Au cours de cette période, le régime a été réalisé en réquisitionnant des valeurs pour les dépenses de personnel et les paiements de biens et services, sur la base de la préparation d'un plan de paiement qui a été soumis au Ministère des Finances.
Après son approbation, les sommes ont été retirées en espèces à la Banque d'Epargne et de Crédit (BPC) et transportées dans des camions pour ensuite être déposées à la trésorerie centrale de l'Unité de la Garde Présidentielle (UGP).
Un document inédit, diffusé par les médias, révèle qu'entre 2011 et 2017, le major Lussaty, de connivence avec des hauts gradés de la Maison de Sécurité du Président de la République, contrôlait 12 bataillons et plusieurs services sous la tutelle de la Maison de Sécurité.
«Au cours de cette période, les personnes impliquées auraient bénéficié d'un montant mensuel frauduleux qui variait de 5 à 12 millions de kwanzas, soit une moyenne de 360 à 864 millions de kz, pendant les six années, où ils étaient en exercice», indique le document.