Addis-Abeba - L'Angola a déposé aujourd'hui, vendredi, auprès de l'Union africaine (UA), la lettre de ratification relative au Protocole portant aux amendements au Protocole sur le Statut de la Cour africaine de justice et des droits de l'homme et des peuples, au cours d'une cérémonie tenue au siège de l'organisation continentale.
Le document signé par le Chef de l'État angolais, João Lourenço, le 30 janvier 2024, a été remis par le représentant permanent auprès de l'UA, Miguel Bembe, au président de la Commission de l'Union africaine (CUA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat.
A l'occasion, l'ambassadeur Miguel Bembe a souligné qu'en déposant la lettre d'adhésion au protocole susmentionné, l'Angola devient le premier État membre de l'UA à mener à bien une telle procédure.
Il a considéré la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples comme l'un des principaux piliers pour promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité, la bonne gouvernance et le respect des principes démocratiques en Afrique.
« La présente cérémonie représente le ferme engagement du Président João Lourenço, en tant que Chef de l'État angolais et Champion de l'Union africaine pour la paix et la réconciliation, en faveur de la promotion et de la protection des droits de l'homme, l'amélioration de l'organisation des tribunaux pour l'accès à la justice, ainsi que la lutte contre les changements anticonstitutionnels de gouvernement sur le continent », a déclaré le diplomate angolais.
Il a précisé que le Protocole portant amendements au Protocole relatif au Statut de la Cour africaine de justice et des droits de l'homme et des peuples vise à améliorer l'organisation de cet organe judiciaire de l'UA.
Il vise également à définir l'élargissement de la section du droit pénal international relative aux crimes impliquant des changements anticonstitutionnels de gouvernement, la piraterie, le terrorisme, la corruption et le blanchiment d'argent.
L'ambassadeur Miguel Bembe a exprimé la préoccupation de l'Angola face au faible taux de ratification des instruments juridiques de l'Union africaine, notamment ceux issus de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, qui conditionnent leur application dans les États parties.
Dans ce contexte, le diplomate a appelé à l'engagement des autres États membres dans la ratification des instruments juridiques de l'Union africaine et a réitéré l'engagement de l'Angola à continuer d'insérer dans son système juridique les traités auxquels il est partie.
À son tour, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a félicité le Chef de l'État angolais, João Lourenço, pour la ratification du Protocole portant aux amendements au Protocole relatif au Statut de la Cour africaine de justice et des Droits de l’homme et des peuples.
Il a souligné que ce geste renforce la position importante de l'Angola sur le continent africain, au moment où le Président João Lourenço assume la première vice-présidence du Bureau de la Conférence de l'UA et se prépare à présider l'organisation continentale pour la période 2025-2026.
Il a conclu que la ratification du document constitue un message encourageant pour les autres États membres de l'UA, à un moment où la situation politique est marquée par des changements anticonstitutionnels de gouvernement, au niveau continental, et par le conflit grave et prolongé dans la région palestinienne de Gaza, dans le contexte international.
ART/LUZ