Luanda - Le ministre des Relations Extérieures, Téte António, a exprimé mercredi sa préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire dans certains pays de la région des Grands Lacs, qui représente un revers dans les efforts collectifs pour la paix en Afrique.
Un communiqué de presse du Mirex rapporte que le dirigeant a exprimé cette appréhension lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies pour analyser les derniers développements de la situation dans la zone géographique susmentionnée.
Par vidéoconférence, Téte António a souligné les initiatives prises par les dirigeants régionaux, à travers des engagements politiques de haut niveau dans le but de restaurer la confiance, de promouvoir la paix et la stabilité dans la zone susmentionnée.
Concernant la République démocratique du Congo (RDC), le Président du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) a exprimé sa profonde préoccupation face à la détérioration continue de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’est du pays.
« L’occupation de villes comme Goma et Bukavu par le M23 et l’avancée conséquente de ses forces dans de nouveaux territoires, en plus d’aggraver le conflit, menace l’intégrité territoriale de la RDC, aggrave la situation humanitaire des populations et contribue de manière significative à saper les efforts diplomatiques entrepris dans le cadre des processus de médiation existants », a-t-il noté.
D’autre part, il a salué les efforts déployés pour parvenir à la paix et à la stabilité régionale, notamment la coordination des actions conjointes au niveau de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), dans la recherche de la paix à l’est de la RDC.
Dans ce sens, il a fait référence au « Sommet conjoint SADC/CAE », tenu le 8 février 2025 à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, qui, outre l’appel à un cessez-le-feu, a réitéré la nécessité de reprendre les négociations directes et le dialogue avec tous les acteurs étatiques et non étatiques, y compris le groupe M23.
Le diplôme a informé le Conseil de sécurité de l'ONU de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, au niveau des chefs d'État et de gouvernement, qui s'est tenue le 14 février de cette année, à Addis-Abeba, en Éthiopie, et qui a exhorté les parties à s'appuyer sur les progrès réalisés dans le cadre du Processus de Luanda.
Il a souligné les nombreuses avancées réalisées dans ce cadre, notamment le consensus trouvé entre la RDC et le Rwanda concernant la neutralisation des FDLR, le retrait des forces rwandaises du territoire congolais, à travers l'élaboration du Concept d'Opérations (CONOPs).
Il a évoqué le retrait de l'Angola de la médiation dans le conflit en RDC et la nomination par l'UA de Faure Gnassimbé, président du Togo, comme médiateur pour poursuivre les efforts diplomatiques visant à résoudre la crise politique.
Concernant la République Centrafricaine (RCA), Téte António a reconnu les progrès significatifs vers la stabilisation du pays, suite à la mise en œuvre de la Feuille de route conjointe pour la paix, adoptée lors du 3e Mini-sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), tenu à Luanda, en Angola, le 16 septembre 2021.
Au sujet du Soudan du Sud, il a recommandé une plus grande attention, étant donné que les événements récents mettent en péril la mise en œuvre de l’Accord global de revitalisation de la paix.
Il a réaffirmé l'intention, compte tenu de l'impact des conflits en Afrique, de la présidence angolaise de l'Union africaine de tenir une Conférence sur les conflits en Afrique, capable de contribuer à motiver des solutions face aux scénarios multiformes auxquels le continent est confronté.
VIC/SB