Luanda - La mise en œuvre des mesures prévues dans la Feuille de route de Luanda a été au centre d'une conversation, tenue samedi, entre les Présidents de l'Angola et de la République démocratique du Congo (RDC).
L'information a été publiée sur la page officielle de la Présidence de la République d’Angola, qui ajoute que le Chef de l'État angolais, João Lourenço, s'est entretenu avec son homologue de la RDC, Félix Tshisekedi, de Brasilia (Brésil), où il se trouve pour assister à l’investiture de Lula da Silva.
Dans la conversation téléphonique, selon la source, le Président Félix Tshisekedi a rendu compte des efforts de coordination déployés sur le terrain.
Il s'agit de la coordination entre la RDC, la Force de la Communauté économique de l'Afrique de l'Est et le Mécanisme de vérification, conformément aux accords conclus lors du récent mini-sommet tenu à Washington (USA).
Quelques points de la Feuille de route de Luanda
Le 6 juillet 2022, le Sommet tripartite entre l'Angola, la RDC et le Rwanda, tenu à Luanda, a adopté la Feuille de route de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs sur le processus de pacification de la région orientale de la RDC.
Le document est devenu connu sous le nom de Feuille de route de Luanda pour la paix dans l'est de la RDC. Voici quelques points contenus dans le document signé par les Présidents du Rwanda, Paul Kagame, de la RDC, Félix Tshisekedi, et de l'Angola, João Lourenço, ce dernier en sa qualité de Président de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs et représentant de l'Union Africaine :
- Etablissement d'un climat de confiance entre les Etats de la Région des Grands Lacs.
- Création des conditions idéales de dialogue et de concertation politique, en vue de résoudre la crise sécuritaire à l'Est de la RDC.
- Normalisation des relations politiques et diplomatiques entre la RDC et le Rwanda,
- Cessation immédiate des hostilités ;
- Création d'un mécanisme d'observation ad hoc, dirigé par un général angolais pour surveiller le respect des accords ;
- Retrait immédiat du mouvement M23 des régions du territoire congolais qu’il a occupé, conformément au communiqué final de Nairobi ;
- Création des conditions pour le retour des réfugiés ;
- Réactivation de l'équipe conjointe de renseignement pour définir les modalités pratiques et le programme de lutte contre les FDRL, en coordination avec la présidence de la CIRGL et du Processus de Nairobi.
- Création de mécanismes régionaux de lutte contre l'exploitation illicite des ressources naturelles dans la région, en mettant l'accent sur le territoire de la RDC.