Luanda - L'Angola doit identifier et comprendre les risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme pour adopter des mesures visant à atténuer les risques susmentionnés découlant de ces activités illicites, a soutenu lundi, à Luanda, le président de la Chambre pénale de la Cour suprême, Daniel Modesto.
Pour le juge, la désignation d'une autorité ou d'un mécanisme pour coordonner les actions d'évaluation des risques et mobiliser des ressources, afin d'assurer l'atténuation des risques qui en résultent, serait un bon début, soulignant que les juges doivent traiter ces infractions pénales avec une plus grande acuité car ils déstabilisent le système financier du pays et créent une fragilité dans la sécurité nationale.
Selon le juge qui s'est exprimé à l'ouverture de "l'Atelier sur le blanchiment d'argent et les délits connexes pour les magistrats judiciaires", le pays doit également promouvoir des pratiques visant à prévenir et atténuer les actes conduisant au blanchiment d'argent et à lutter contre le financement du terrorisme, contenues dans les recommandations du Groupe d’action financière (GAFI).
Le GAFI est un organisme intergouvernemental qui promeut les normes internationales et la mise en œuvre efficace des mesures juridiques, réglementaires et opérationnelles nécessaires pour lutter contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et d'autres menaces à l'intégrité du système financier international.
Représentant le président de la Cour suprême, Daniel Modesto a également déclaré que les hommes politiques, les unités d'information financière, les autorités chargées de l'application de la loi et de surveillance et autres entités liées, au niveau de la définition des politiques opérationnelles, disposent de mécanismes de coopération efficaces pour le développement et l'application de mécanismes conçus pour lutter efficacement contre ces maux.
Daniel Modesto a jugé opportun que les autorités soient dotées de moyens et mécanismes efficaces, pour adopter des mesures aboutissant au gel ou à la saisie et à la déclaration de perte des avoirs, produits du blanchiment d'argent, en faveur de l'État.
Selon le juge, il est nécessaire, pour atteindre cet objectif, d'adopter des mesures pour identifier, localiser et évaluer les biens à perte, en vue de ladite saisie ou gel, afin d'empêcher toute transaction, transfert ou dissipation de ces biens.
Il a rappelé que l'Angola a ratifié les Conventions des Nations Unies contre le trafic illicite de drogues et de substances psychotropes, contre la criminalité transnationale organisée et sur la répression du financement du terrorisme, qui recommandent la définition d'un système optimisé de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
VIC/LUZ