Luanda - La Commission économique du Conseil des ministres a approuvé, ce mardi, à Luanda, un mémorandum qui fait une caractérisation transversale du secteur forestier national, en soulignant les aspects liés aux principaux axes d'action, à savoir son potentiel et son modèle de gestion.
Les institutions de tutelle, le cadre juridique politique, les ressources humaines, financières et patrimoniales, l'exploitation forestière, l'inspection, ainsi que la circulation et la commercialisation des produits forestiers, figurent du mémorandum discuté lors de la quatrième réunion ordinaire de la commission, dirigée par le Président de la République, João Lourenço.
Le document aborde l'évolution du secteur au fil des ans, dépeignant la pression que l'exploitation et l'exportation du bois exercent sur les forêts nationales, une situation qui nécessite la mise en œuvre de mesures à court, moyen et long terme, dans le but de renforcer les actions en cours dans le cadre du Plan de mesures pour l'amélioration de la gestion des ressources forestières.
Parmi les mesures à court terme, se distinguent l'interdiction d'exporter du bois rond, afin d'encourager sa transformation locale avec la création de valeur ajoutée et plus d'emplois, l'approbation du Régime spécial de la carrière inspection en foresterie, faunistique et apicole et le statut de rémunération respectif, pour valoriser ce personnel, selon le communiqué de la réunion.
La modernisation de la base de données du secteur forestier et l'informatisation du système de délivrance et de contrôle des permis d’exploitation et d'exportation des produits forestiers, l'amélioration des conditions de travail dans les terminaux existants et fonctionnels, comme la présence de moyens électroniques et de balances, afin de faciliter le contrôle par les agents et les opérateurs, sont d'autres mesures à mettre en place.
A moyen terme, il est prévu, entre autres mesures, de favoriser la mise en place de mécanismes de certification forestière et apicole, afin de rendre compétitifs et valorisés le bois et le miel issus de la production nationale et, ainsi, de faciliter leur insertion sur le marché international, ainsi que la promotion de la création d'associations et de coopératives de producteurs de charbon végétal.
Au cours de la réunion, il a été décidé qu'à long terme, les mesures passeraient par la création du Service national des forêts et de la faune, rattaché au Ministère de l'Intérieur, qui dépendra des méthodes des Ministères de l'Agriculture et de la Pêche, et de la Culture, du Tourisme et de l'Environnement, pour protéger la forêt et la faune sauvage et contrôler la circulation et la commercialisation des produits forestiers, fauniques et apicoles.