New York - L'Angola a défendu vendredi, au siège de l'ONU à New York, la transformation du Conseil de sécurité en un organe inclusif, crédible et plus efficace dans l'exercice de sa responsabilité première de maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Cette position a été exprimée par le représentant permanent adjoint de l'Angola, l'ambassadeur Mateus Luemba, lorsqu'il intervenait à la séance plénière de l'Assemblée générale sur la question de la représentation équitable et de l'augmentation du nombre de membres du Conseil de sécurité.
Selon le diplomate, la Position commune africaine, adoptée à travers le Consensus d'Ezulwini et la Déclaration de Syrte, appelle à l'attribution de deux sièges de membres permanents à l'Afrique, avec les prérogatives respectives, y compris le droit de veto, tant qu'il existe.
Il a ajouté que le Consensus d'Ezulwini appelle également légitimement à cinq sièges non permanents au Conseil de sécurité réformé, afin que le continent africain puisse bénéficier d'une représentation proportionnelle à sa contribution actuelle au maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Il a rappelé que la question de la représentation équitable et de l'augmentation du nombre de membres du Conseil de sécurité est examinée par l'Assemblée générale depuis trop longtemps.
« Quinze ans après l'adoption de la décision 62/557, les résultats des différentes sessions de négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil de sécurité ne répondent toujours pas aux attentes des États membres », a-t-il souligné.
Au cours de son intervention, l'Ambassadeur Mateus Luemba a affirmé que plus les États membres retardent la conclusion de leurs délibérations sur ce point très pertinent de l'ordre du jour, « nous constatons que le scénario géopolitique mondial évolue à une vitesse sans précédent, rendant toute solution plus complexe et incertaine», a-t-il poursuivi.
Il a mis en avant l'importance de la décision 62/557, qui appelle à des négociations intergouvernementales sur les questions de réforme du Conseil de sécurité, considérant que les négociations intergouvernementales (IGN) sont la seule plate-forme viable pour garantir un processus ouvert, transparent et inclusif visant à rapprocher les positions des parties pour obtenir un résultat équilibré et acceptable.
Dans ce contexte, il a dit que l'Angola se félicitait des résultats obtenus lors de la session précédente de l'Assemblée générale, en particulier le document-cadre sur l'examen des éléments de convergence et de divergence des négociations intergouvernementales, ainsi que d'autres documents pertinents des sessions précédentes, car ils reflètent la Position africaine commune et les positions des autres États membres.
Il a exprimé le soutien de l'Angola à l'appel à entamer un processus formel de négociations basées sur des textes, guidé par les modalités, méthodes de travail, règles et procédures de l'Assemblée générale et a réitéré l'engagement du pays à travailler avec toutes les délégations pour réaliser des progrès tangibles.
ART/SB