Luanda - L'Angola a défendu mardi, au siège de l'ONU à New York, la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, afin de répondre de manière rapide et efficace aux crises et conflits dans le monde.
Selon un communiqué de presse, cette position a été exprimée par le représentant de l'Angola auprès de l'organisation, Francisco José da Cruz, lors de son discours à la séance plénière de l'Assemblée générale de l'ONU, qui a analysé le rapport du Conseil de sécurité.
A l’occasion, il a réaffirmé la Position africaine commune du Consensus d'Ezulwini et de la Déclaration de Syrte, qui réitèrent la nécessité d'au moins deux sièges permanents et cinq sièges non permanents pour les États africains au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Il a fait valoir que le monde devient de plus en plus complexe et évolue très rapidement et que cet organe doit donc être en mesure de remplir sa responsabilité première de maintenir la paix et la sécurité internationales.
Selon le diplomate, il est très préoccupant que le Conseil de sécurité se trouve aujourd'hui dans une impasse, avec des membres souvent incapables de prendre des décisions et, lorsqu'ils le font, celles-ci sont rarement mises en œuvre.
Il a souligné que cette situation met en évidence la nécessité de réformer cet organe fondamental des Nations Unies, où malheureusement l'Afrique est le seul continent non représenté dans la catégorie de permanent.
Il a déploré la « paralysie » institutionnelle et la lenteur de la réponse du Conseil à résoudre les questions urgentes qui menacent la paix et la sécurité, comme le conflit à Gaza et en Ukraine ou la guerre beaucoup moins médiatisée au Soudan et l'instabilité persistante à l'est de la République Démocratique du Congo.
D'autre part, il a souligné le Nouvel Agenda pour la paix et le Pacte pour l'avenir comme des opportunités pour renforcer davantage les interactions et faire avancer la réforme indispensable, conformément à la réforme intergouvernementale.
Il a salué l'adoption en décembre 2023 de la résolution 2719, qui établit un cadre pour fournir un financement prévisible et durable aux opérations de soutien de la paix (OSP) de l'Union africaine (UA) autorisées par le Conseil de sécurité au moyen des contributions statutaires de l'ONU.
Francisco José da Cruz s'est également félicité de l'inclusion de statistiques dans le rapport, notamment sur la participation des femmes, ainsi que d'informations pertinentes sur le nombre de cas où un veto a été émis.
En conclusion, il a souligné que dans le contexte international actuel, l'Angola reste attaché au multilatéralisme comme moyen de parvenir à un consensus sur la préservation de la paix et de la sécurité internationales, la promotion du développement durable et la défense des droits de l'homme.
VIC/SB