New York - L'Angola a défendu jeudi dernier, à New York, la nécessité d'investir davantage dans divers secteurs, pour atteindre les niveaux recommandés, pour sortir de la catégorie de pays les moins avancés au statut de pays à revenu intermédiaire en 2024.
La position de l'Angola a été exprimée par l'ambassadeur João Gimolieca, qui s'exprimait lors de la 21e réunion des ministres des Affaires étrangères des pays les moins avancés, qui se tient à New York.
Selon le représentant permanent adjoint de l'Angola auprès de l'ONU à New York, les multiples défis auxquels le pays a été confronté ont conditionné le progrès des indicateurs recommandés, en mettant l'accent sur l'indice du capital humain et l'indice de vulnérabilité économique.
Dans ce contexte, il a souligné que la graduation de l'Angola sera basée uniquement sur le revenu par habitant, après avoir rappelé l'impact de la pandémie de Covid-19, qui a aggravé les difficultés existantes.
D’autre part, le diplomate angolais a déclaré que l'économie angolaise, qui avait enregistré une légère croissance, après s'être remise d'une période de récession causée par la chute des prix du pétrole sur le marché international, avait de nouveau subi un revers.
Malgré les obstacles, il a assuré que le gouvernement angolais continuait de faire des efforts pour optimiser les indicateurs qui permettront la mise en œuvre d'une stratégie de transition en douceur, menant à un reclassement réussi et effectif, conformément au plan de développement du pays et aux Objectifs de développement durable.
Par ailleurs, il a déclaré que le passage de l'Angola au statut de pays à revenu intermédiaire devrait être considéré comme une étape importante dans le progrès socio-économique, le résultat d'un effort continu pour combler ses lacunes et ses défis de développement.
La XXIe réunion des ministres des Affaires étrangères des PMA s'est tenue en marge de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies. Le Malawi préside le Groupe des pays les moins avancés.
En février 2021, l'Angola a obtenu des Nations Unies (ONU), le report, à 2024, de son passage de la catégorie de pays les moins avancés (PMA) à pays à revenu intermédiaire (MRI).
À l'époque, la prolongation de la période de transition pour trois ans avait été décidée par l'Assemblée générale des Nations Unies, par le biais d'une résolution adoptée par consensus des États membres, et des pays comme les États-Unis d'Amérique et l'Union européenne réitérant leur soutien à l'Angola.
Le changement de la catégorie de l'Angola était prévu pour février 2021, mais a été reporté pour permettre la reprise économique du pays.
La décision a été le résultat d'intenses négociations à l'ONU, à New York, avec un fort engagement de la diplomatie angolaise.
L'ONU a pris en compte le fait que l'Angola, pays dépendant du pétrole, reste "très vulnérable" à la fluctuation de son prix et fait face à une récession économique récurrente pendant six années consécutives.