Luanda - L'Angola promeut le développement durable, l'égalité de traitement, la stabilité, la paix sociale et la garantie de plus de justice, a déclaré dimanche, à Lucknow, en Inde, le président de la Cour suprême (TS), Joel Leonardo.
Dans son discours à la 24ème Conférence internationale des juges en chef du monde, Joël Leonardo a déclaré que ces actions, actuellement en cours en Angola, constituent la base pour la création d'un Tribunal international anti-corruption en vue de la bonne gouvernance.
La proposition de créer ce tribunal, a-t-il expliqué, nécessite l’établissement d’un nouveau paradigme juridictionnel indépendant, doté d'une plénitude internationale, capable de répondre aux défis actuels.
Selon le juge, la création d'une Cour internationale anti-corruption appelle à un dialogue permanent entre les magistrats du monde pour une justice plus globale au service de l'humanité.
Il a donc salué cette initiative dans la mesure où elle place une question d'une telle importance sur l'agenda judiciaire international, dans l'intérêt du progrès et du développement de tous les peuples du monde.
Il a mentionné que les responsabilités des tribunaux par rapport à la mission fondamentale de promotion de la paix et de la stabilité sociale nécessitent des actions conjointes pour protéger les valeurs essentielles et l'affirmation universelle de la dignité de la personne humaine.
Crimes économiques
Il a dit que les inégalités sociales résultant de phénomènes liés aux délits économiques, avec un accent sur la corruption, rendent impossible la concrétisation des idéaux de la Charte des Nations Unies.
« La vie humaine est un bien qui sera toujours protégé partout dans le monde, que ce soit en Asie ou en Afrique, en Europe ou en Amérique, la protection de la personne humaine doit mériter la priorité dans les agendas judiciaires », a-t-il précisé.
Il a rappelé que l'économie mondiale est actuellement attaquée par des réseaux criminels sophistiqués, à travers des séquences criminelles transfrontalières bien organisées.
Les économies, a-t-il souligné, sont écrasées en un instant, car en un peu moins de cinq minutes, depuis n’importe quelle partie du monde, des groupes organisés peuvent déstabiliser les économies de 4 ou 5 pays simultanément.
Pour ces raisons, le juge a défendu la tenue de davantage de conférences de ce type et la reformulation du système actuel des Nations Unies.
La conférence, qui a débuté mercredi et se terminera mardi, a pour devise "Unir le monde pour les enfants grâce à une législation mondiale applicable et à une gouvernance mondiale efficace".
VIC/SB