Luanda - Le chef de la diplomatie angolaise, Téte António, a remis, à Luanda, une note officielle adressée au ministère des Affaires étrangères de la République du Gabon, pour aborder la question juridique concernant les pêcheurs angolais détenus dans la prison centrale de Libreville.
La note a été remise à l'ambassadeur du Gabon en Angola, au cours d'une audience accordée par le ministre Téte António, au cours de laquelle il a évoqué la situation de la mort d'un autre citoyen angolais dans la prison centrale de Libreville.
Il s'agit d'un citoyen angolais appartenant au groupe de quinze (15) pêcheurs arrêtés pour pêche illégale dans les eaux maritimes gabonaises.
Le ministère des Relations extérieures (MIREX) informe, dans la note, qu'il est de notoriété publique que l'Angola et le Gabon partagent la même plate-forme maritime dans la région de l'Afrique Centrale, et que depuis les temps les plus reculés, les deux peuples ont pratiqué, avec une certaine pêche artisanale des deux côtés, souvent par inadvertance, sans tenir compte des questions de délimitation des frontières.
C'est pourquoi le MIREX fait appel aux autorités gabonaises au sens humanitaire, dans le but d'observer une plus grande conformité afin d'éviter de nouvelles pertes en vies humaines parmi les pêcheurs toujours détenus à la prison centrale de Libreville.
Il ajoute que la partie angolaise est consciente que le changement dans la manière de traiter ce type de questions, depuis un certain temps, est dû à l'incorporation dans le système juridique gabonais des dispositions relatives aux recommandations de la Communauté Économique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) qui demandent les Etats membres de l'Organisation de considérer la question de la pêche illégale comme une affaire criminelle.
Dans ce sens, le Mirex fait appel à son homologue gabonais pour mobiliser les acteurs de son pays impliqués dans le processus de trouver l'accord de rapatriement des personnes condamnées.
FMA/AL/BS