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L’Angola - 18 ans sans guerre

     La politique              
  • Luanda • Samedi, 07 Novembre de 2020 | 20h29
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Place de l'Indépendance à Luanda
Place de l'Indépendance à Luanda
Pedro Parente
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Chemins de fer de Benguela
Chemins de fer de Benguela
António Escrivão
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Sapatador em acção
Sapatador em acção
Pedro Parente
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Afonso Nunes
Afonso Nunes
Arquivo
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Les effectifs des Forces armées angolaises (FAA)
Les effectifs des Forces armées angolaises (FAA)
Angop
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Le Corridor de Lobito
Le Corridor de Lobito
Clemente dos santos
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Hôpital Général de Luanda
Hôpital Général de Luanda
Lucas Neto
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Hospital Psiquiatrico de Luanda
Hospital Psiquiatrico de Luanda
Vieira Aspirante
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Reunião dos lideres das bancadas parlamentares
Reunião dos lideres das bancadas parlamentares
Cortesia de Santos Pedro/Edições Novembro

Luanda - La conquête de la paix, "scellée" le 4 avril 2002 par le Gouvernement et l'UNITA, constitue l'un des moments les plus remarquables du pays au cours des 45 dernières années.

 

 

Cette étape importante, célébrée après la mort du leader historique du plus grand parti d'opposition, Jonas Savimbi, a facilité le processus de réconciliation nationale et l'instauration de l'État démocratique et de droit, malgré les grands défis qui subsistent encore dans ce domaine.

Le rétablissement de la paix, après 27 ans d'une guerre sanglante, qui a détruit le pays et coûté la vie à des milliers d'Angolais sur les champs de bataille, dans les champs, les villages et les villes, a été le moment le plus expressif des longues négociations entre le Gouvernement et l’UNITA.

 

C'est donc la fin d'un processus historique et d'une guerre entre frères qui a débuté en 1975, après le départ des colonisateurs portugais, dont les répercussions (sévères) se font encore sentir, aujourd'hui, de manière dure, dans la vie de la majorité des citoyens nationaux.

Pour "faire taire les armes", le pays a connu des étapes difficiles de négociations, qui ont abouti à des pactes de cessez-le-feu, dont l'Accord de Gbadolite, qui a permis la tenue de plusieurs réunions /sommets conjoints entre les parties, entre le 25 avril et 22 juin 1989.

 

De même, les accords Bicesse (31 mai 1991), Lusaka (20 novembre 1994), Lucusse, Moxico (2002) et complémentaires au pacte de Lusaka, paraphés à Luanda (4 avril 1991), ont été signés 2002, qui a mis fin à une étape d'incertitude parmi les Angolais.

Pour la classe politique du pays, interviewée par l'ANGOP, le silence définitif des armes, ainsi que l'approbation de la Constitution de la République et du Code pénal, font partie des grands acquis de 45 ans de souveraineté.

 

"Le plus grand gain est l'autodétermination des peuples, le bien suprême de tout peuple, ainsi que la paix, qui a été rétablie il y a plus de 18 ans", a déclaré le président du groupe parlementaire du MPLA, Américo Cuononoca.

Invité à commenter les réalisations et les défis du pays au cours des 45 années d'indépendance, le député a toutefois regretté que la période de guerre qui a ralenti le développement économique et détruit plusieurs infrastructures sociales et économiques.

 

À son avis, avec l'accession à l'indépendance nationale et, plus tard, à la paix, les Angolais ont retrouvé leur personnalité culturelle et leur identité nationale.

«Les gens peuvent désormais parler leurs langues nationales, qui étaient subordonnées et marginalisées à l'époque coloniale», a-t-il affirmé, soulignant que, pendant cette période, le Gouvernement angolais a entrepris un programme de formation du personnel.

 

 

Dans le domaine législatif, il a mis en exergue la Constitution de 2010 et l'approbation du nouveau Code pénal, conforme à la réalité actuelle du pays. «Aujourd'hui, nous avons un code pénal angolais, qui va maintenant être réapprécié au Parlement, mais adapté à notre réalité, à notre idiosyncrasie et à notre identité culturelle».

 

Dans le domaine économique, a-t-il dit, l’Angola a marqué des pas, mais la crise économique résultant de la baisse du prix du pétrole sur le marché international a été un grand «ennemi» pour le pays.

 

"Nous dépendons du pétrole, principal produit d'exportation et, au cours des 14 dernières années, le prix du pétrole brut sur le marché international a considérablement baissé, ce qui a provoqué des déséquilibres économiques", a admis le parlementaire.

Pour lui, les défis du pays incluent la promotion du développement économique et social.

«Le but ultime de tout Gouvernement est de satisfaire les besoins pressants de son peuple et c'est précisément ce à quoi l'Exécutif s'est engagé», a-t-il conclu.

L'UNITA met en relief les points forts et faibles

À son tour, le député de l'UNITA, Maurílio Luyele, admet que l'indépendance nationale a été une grande réussite pour le peuple angolais, mais regrette que cela "ait provoqué de fortes divisions et fractions accentuées durant la guerre".

 

Selon lui, sur le plan économique, le pays a régressé, car il continue à y avoir «de fortes fractures sociales et des inégalités sociales», malgré la stabilité politique et militaire.

Pour le parlementaire de l'UNITA, le plus grand parti d'opposition, l'instauration de la paix est un grand gain, mais, après presque 20 ans, la situation du pays et des Angolais devrait déjà s'améliorer.

Maurílio Luyele affirme, dans un autre domaine, que l'approbation de la Constitution de 2010 a représenté une avancée significative pour le pays, «bien qu'il y ait des aspects à améliorer, comme le modèle d'élection du Président de la République.

 

Comme défis, il cite l'approfondissement de la démocratie, la réforme de l'État, l'institutionnalisation du pouvoir local, le pluralisme des idées, la liberté d'expression et la presse efficace.

Pour lui, ce sont ces hypothèses qui favoriseront les réformes économiques nécessaires pour que le pays puisse avancer vers le développement durable.

 

PRS qualifie de déterminant le rétablissement de la paix

Le président du Parti de Rénovation Sociale (PRS), Benedito Daniel, estime que le rétablissement de la paix a été décisif afin que les Angolais puissent construire un avenir prometteur.

Cependant, il affirme que cet avenir prometteur pour le moment a été reporté, "en raison de la détérioration de la situation sociale et du tissu économique du pays ces dernières années".

 

"Nous avions un pays prodigieux, avec beaucoup de richesse et des possibilités d'augmentation de la production, des années d'or, mais malheureusement, nous n'avions pas de dirigeants à la hauteur", a-t-il critiqué.

 

Pour lui, il faudra désormais entreprendre un effort gigantesque pour que le pays se réaffirme dans le domaine économique, en se tournant vers la diversification de l'économie et l'augmentation de la production nationale.

Sur le plan législatif, le leader du PRS affirme que le pays a fait de grands progrès, car des lois fondamentales ont été adoptées, en l’occurrence la Constitution de 2010 et le nouveau Code pénal.

«C'était douloureux de travailler avec un code pénal qui était très en décalage avec notre réalité», a-t-il dit, admettant que le remplacement du code pénal portugais était une énorme réussite.

"Désormais, nous espérons qu'il n'y aura plus d'innocents à être condamnés, car la base du jugement du nouvel instrument juridique l'exige", a-t-il souligné.

 

Dans l’optique du PRS, les principaux défis auxquels le pays est confronté sont la mise en œuvre du pouvoir local et la diversification de l'économie, précisant que la tenue des élections municipalités permettrait de progresser.

 

Il reconnaît qu'il y a une augmentation significative de la production agricole dans le pays, mais regrette le manque d'industrie manufacturière et de routes pour l'acheminement des produits des campagnes vers les grandes métropoles.

Il recommande donc que le lieu de production agricole à grande échelle serve à créer des industries manufacturières, ce qui serait très bénéfique pour le pays.

 

La guerre n'a pas honoré les Angolais - FNLA

Le président du FNLA, Lucas Ngonda, affirme que, si l'indépendance n'avait pas croisé la guerre, du point de vue économique le pays aurait connu de grands progrès.

 

Il a rappelé que, même avant l'indépendance, l'Angola était l'une des colonies portugaises qui disposait déjà de nombreuses infrastructures, telles que des usines, des routes et des ponts, qui devaient servir de base à la nouvelle nation, mais, avec la guerre, tout a été détruit sur l’ensemble du territoire national.

 

Avec la conquête de la paix en 2002, selon le politique, le pays est entré dans une phase triomphale, mais il y avait, malheureusement, une élite qui s'est enrichie illicitement.

 

Il a salué d'ailleurs la lutte que mène le Président de la République, João Lourenço, pour récupérer les avoirs de l'État angolais qui sont entre les mains de particuliers.

 

Dans le domaine législatif, il a mis en exergue la Conférence multipartite de 1992, convoquée par l'ancien Président de la République, José Eduardo dos Santos, qui a instauré un État démocratique et de droit.

 

Il a encore fait savoir que, dès lors, une loi constitutionnelle a été votée, permettant à l'Angola d’avoir le statut d'un État démocratique et de droit, qu’il considère comme extrêmement important.

 

Parmi les grands défis du pays, le leader du FNLA affirme que la bataille pour l'indépendance économique du pays devait être inscrite au premier plan.

 

"Le Covid-19 a montré que dépendre économiquement, socialement et même politiquement d'autres puissances n'aide pas à la survie d'une nation", a-t-il ajouté.

 

Il est visible l'effort qui est déployé pour que le pays ait une agriculture viable, une communauté d'affaires nationale solide et des industries pour transformer les produits de la campagne, mais cela doit mériter le plein soutien des citoyens et de la Communauté internationale.

 

Il a évoqué également la nécessité de réaliser les élections municipales, "sinon nous aurons une démocratie incomplète qui ne remplira pas scrupuleusement sa mission".

La société civile salue la pacification et la reconstruction

Si, d'un autre côté, la classe politique considère l'accession à l'indépendance et le rétablissement de la paix comme deux gains majeurs pour le pays au cours des 45 dernières années, la société civile affirme qu’outre cela, il faut mettre l'accent sur la pacification, la réconciliation et la reconstruction des infrastructures sociales et économiques.

Se confiant à l'ANGOP, les leaders religieux et les universitaires estiment que le pays a connu, malgré la crise économique et financière, un développement important des infrastructures, au cours des 18 dernières années.

 

Parmi les avantages de l'indépendance et de la paix définitive, il y a lieu de citer la conquête de la liberté de pensée et d'expression, la mise en œuvre de la gratuité de l'éducation et de la santé, ainsi que la construction d'infrastructures scolaires et sanitaires dans toutes les localités du pays.

 

Selon l'évêque de l'Église de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans le monde (Tocoista), Afonso Nunes, l'Angola a non seulement réussi à s'affirmer dans le contexte des nations, en tant que pays indépendant et souverain, mais a également étendu sa ligne d'action.

Afonso Nunes souligne qu'avec le rétablissement de la paix définitive en Angola et le silence des armes, les citoyens ont vu le rêve de l'espoir d'un futur renaître, avec l'ouverture de routes, qui a permis la libre circulation des personnes et des biens, et par conséquent, la mise en place de plusieurs infrastructures.

 

Au cours des 18 années de paix, a-t-il réitéré, l'Etat a réussi non seulement à étendre les infrastructures dans les différents domaines, mais aussi à augmenter les opportunités d'enseignement et d'apprentissage et de formation dans l'exécution de projets agricoles, bien qu'il existe encore des défis de développement.

À son tour,  l’évêque Inocêncio de Sousa affirme qu'avec l'accession à l'indépendance et le rétablissement de la paix, les Angolais se sont affirmés sur la scène politique internationale, avec une forte intervention dans la résolution des conflits dans la région des Grands Lacs.

Comme principaux défis, les interlocuteurs soulignent l'intensification de la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion de la chose publique, considérant que l'Angola a tout le potentiel pour offrir des bonnes conditions à ses citoyens.





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