La présidence de l'Ukraine a indiqué dimanche avoir accepté des pourparlers avec la Russie et qu'ils se dérouleront à la frontière avec la Biélorussie, près de Tchernobyl, une décision après une médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko, lit-on sur BFMTV.
"La délégation ukrainienne rencontrera la (délégation) russe sans fixer de conditions préalables sur la frontière ukraino-bélarusse, dans la région de la rivière Pripiat", a déclaré la présidence sur les réseaux sociaux.
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a assuré dimanche que son pays ne "capitulera pas" face à Moscou, dénonçant la mise en alerte des forces de dissuasion nucléaires russes comme une tentative de "pression".
"Nous ne nous rendrons pas, nous ne capitulerons pas, nous ne céderons pas un seul centimètre de notre territoire", a lancé Dmytro Kouleba lors d'une conférence de presse vidéo.
Dmytro Kouleba a assuré que les Ukrainiens y allaient "pour écouter ce que la Russie va dire". "Ce dont nous sommes prêts à discuter est la manière d'arrêter la guerre et de mettre fin à l'occupation de nos territoires", a-t-il poursuivi.
Des pourparlers ce dimanche?
La ville la plus proche dans ce secteur, côté ukrainien, est Pripiat, mondialement célèbre depuis l'accident de la centrale nucléaire voisine de Tchernobyl en 1986. Cette localité, qui n'est plus habitée, est devenue ces dernières années un lieu touristique.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a lui affirmé que la rencontre aura lieu dans la région de Gomel en Biélorussie sans plus de précisions. Cette région est frontalière notamment de la zone de Pripiat.
La présidence ukrainienne n'a pas précisé la date de ces pourparlers, mais la Russie a indiqué qu'ils auraient lieu dimanche. Selon Vladimir Poutine, une délégation russe est déjà présente à Gomel.
Les missiles russes au sol pendant les négociations
Vladimir Poutine, qui a lancé jeudi ses forces sur l'Ukraine et appelé l'armée ukrainienne à renverser le pouvoir à Kiev, a plusieurs fois assuré qu'il était favorable à des discussions, à condition qu'elles se tiennent en Biélorussie, pays allié de Moscou qui sert de base arrière à l'invasion russe.
Le gouvernement ukrainien, de son côté, s'était jusqu'alors dit disposé à négocier dans n'importe quel pays en dehors de a Biélorussie qui est clairement dans le camp de la Russie.