La situation ne s'améliore pas au Kazakhstan, au contraire. Selon le président Kassym-Jomart Tokaïev, les coupables des émeutes qui secouent le pays depuis plusieurs jours sont tout désignés : il s'agit des « combattants armés » qui mènent une « tentative de coup d?État ».
Et il a assuré, lors d'une réunion organisée, lundi, en visioconférence avec d'autres chefs d'État alliés ainsi que le président russe Vladimir Poutine, que « jamais » ses forces ne tireront sur des manifestants pacifistes. Les troupes conduites par la Russie et déployées dans ce pays à la suite de ces troubles vont se retirer « bientôt », a-t-il ajouté.
« Des groupes de combattants armés qui attendaient leur moment sont entrés en action. Leur objectif principal est apparu clairement. (?) Il s'agissait d'une tentative de coup d?État », a indiqué Kassym-Jomart Tokaïev lors de cette réunion. « Jamais nous n'avons utilisé ni n'utiliserons la force militaire contre des manifestants pacifiques », a-t-il dit. Il a précisé que 2 030 hommes ont été déployés dans le cadre de cette mission, après son appel à l?aide de cette organisation, dominée par Moscou et regroupant des pays d'ex-URSS.
Selon lui, ces « combattants » viendraient d'autres pays d'Asie centrale, d'Afghanistan et du Moyen-Orient. « Je n'ai aucun doute qu'il s'agit d'une attaque terroriste, un acte organisé et bien préparé contre le Kazakhstan avec la participation de combattants étrangers de pays d'Asie centrale, y compris d'Afghanistan. Des combattants du Moyen-Orient ont également participé », a avancé Kassym-Jomart Tokaïev.
Des forces « terroristes » qui profitent d’un mouvement de contestation
Selon le président kazakh, des forces « terroristes » organisées, incluant aussi bien des « islamistes » que des « criminels », des « casseurs » et de « petites frappes », ont profité d’un mouvement de contestation sur la hausse du prix du carburant pour tenter de renverser le pouvoir. « Nous avons réussi à reprendre le contrôle de la situation », a-t-il dit.
De son côté, la Russie a affirmé lundi que les forces russes et alliées envoyées au Kazakhstan pour épauler le pouvoir, visé, selon lui, par le « terrorisme international », quitteraient le pays après la fin de leur mission. « Une fois que le contingent aura rempli ses fonctions, il se retirera du territoire du Kazakhstan », a indiqué Vladimir Poutine lors de cette réunion. Il a ensuite averti que Moscou ne tolérerait pas de « révolutions colorées » en ex-URSS, formule récurrente pour décrire des révoltes orchestrées, selon le Kremlin, par l’Occident dans des pays anciennement soviétiques.
Par l'AFP et Le Point