La Russie s’invite dans la dernière droite de l’élection présidentielle turque. Le Kremlin a « fermement » rejeté vendredi 12 mai les accusations d’ingérence électorale en Turquie, où le principal rival du président Recep Tayyip Erdogan pour le scrutin présidentiel du 14 mai a accusé Moscou d’être derrière des images truquées ayant agité la campagne.
« Chers amis russes, vous êtes à l’origine des montages, des conspirations, des faux et des enregistrements qui ont été révélés hier dans ce pays. (…) Si vous voulez notre amitié après [l’élection], ne touchez pas à l’Etat turc », a lancé jeudi Kemal Kiliçdaroglu.
Les « deepfakes », ou « hypertrucages », sont des images manipulées de façon numérique de manière très réalistes et présentent un défi croissant en matière de lutte contre la désinformation à travers le monde.
Le même jour, un autre candidat de l’opposition, Muharrem Ince, a jeté l’éponge en se disant notamment victime d’une campagne de dénigrement avec des images truquées le montrant en pleine liaison extraconjugale ou conduisant des voitures de luxe.