La Turquie continue de viser des positions de combattants kurdes dans le nord de la Syrie, le président turc Recep Tayyip Erdogan ayant réitéré mercredi "sa détermination" à intervenir pour sécuriser sa frontière méridionale.
"Notre détermination à protéger toutes nos frontières sud (...) par une zone de sécurité est plus forte aujourd'hui que jamais", a lancé le chef de l'Etat.
Ankara a lancé dimanche l'opération Griffe Epée, multipliant les raids aériens et les tirs d'artillerie contre des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG).
Le gouvernement turc accuse ces deux mouvements - qui ont démenti - d'avoir commandité l'attentat qui a fait six morts et 81 blessés le 13 novembre à Istanbul.
"La Turquie a les moyens d'aller chercher et de punir les terroristes impliqués dans des attaques contre (elle) à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières", a martelé M. Erdogan devant le groupe son parti AKP à l'Assemblée.
D'ici là, a-t-il mis en garde, "nous allons poursuivre nos opérations aériennes sans interruption et nous entrerons sur le terrain des terroristes au moment qui nous semblera opportun".
Le chef de l'Etat a précisé ses objectifs prioritaires, citant les localités syriennes de "Tal Rifat, Manbij, Ayn al-Arab [Kobané en kurde, NDLR]", afin de sécuriser la frontière sud de la Turquie en établissant une zone de sécurité large de 30 km.