La Turquie a fermé lundi son espace aérien aux vols en provenance et à destination de Souleimaniyeh, au Kurdistan irakien, a annoncé mercredi le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L'espace aérien turc a été fermé aux véhicules aériens qui utilisent l'aéroport international de Souleimaniyeh en Irak à partir du 3 avril», a affirmé le ministère. «Cette décision a été prise dans le cadre de l'intensification des activités du PKK à Souleimaniyeh, de l'intrusion de l'organisation terroriste à l'aéroport et de la menace qui pèse sur la sécurité aérienne», a-t-il ajouté.
Mouvement classé «terroriste»
La fermeture de l'espace aérien turc est prévue pour durer jusqu'au 3 juillet prochain mais elle sera «reconsidérée à la lumière des évènements» qui se produiront jusqu'à cette date, a affirmé le ministère.
Sollicité par l'AFP, le gouverneur de la province de Souleimaniyeh, Haval Abou Bakr, a appelé Ankara à «réviser» sa décision. «Je peux vous affirmer que Souleimaniyeh et son aéroport sont sûrs», a-t-il dit, ajoutant que des «initiatives» étaient en cours avec les parties prenantes. D'après Dana Mohammed, porte-parole de l'aéroport, d'ordinaire, un vol quotidien civil relie Souleimaniyeh et la Turquie.
Neuf combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont un de ses commandants de haut rang, avaient péri mi-mars dans le crash de deux hélicoptères causé par le mauvais temps dans le nord de l'Irak, avait annoncé cette coalition dominée par les Kurdes, alliée des États-Unis. De leur côté, les autorités de la région autonome du Kurdistan irakien avaient déclaré qu'un seul hélicoptère s'était écrasé au sol, tuant au moins cinq personnes et affirmant que certaines des victimes étaient membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement classé «terroriste» par la Turquie et ses alliés occidentaux.