La justice libanaise a décidé, mercredi, d'interdire au gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, de quitter le territoire, après avoir été interrogé sur la base du mandat d'arrêt international émis par Interpol à son encontre, à la demande de la justice française, lit-on sur AA.
Les médias libanais, dont la chaine Al-Jadeed (privée), ont indiqué que l'avocat général près la Cour de cassation, le juge Imad Kabalan, "a confisqué les passeports français et libanais de Riad Salamé et l'a maintenu en examen après un interrogatoire qui a duré une heure et vingt minutes".
Le parquet général près la Cour de cassation avait reçu de l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) une copie d'un mandat d'arrêt contre le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé.
La juge française chargée d'enquêter sur les capitaux et les propriétés de Salamé en Europe a également émis un mandat d'arrêt international à son encontre, après qu'il ne se soit pas présenté à l'interrogatoire auquel elle l'avait convoqué à Paris.
La juge Aude Buresi avait convoqué Riad Salamé, début avril, pour qu'il comparaisse devant elle le 16 mai, lors d’un interrogatoire au cours duquel il risquait d'être mis en examen.
Le ministre libanais de l'Intérieur, Bassam Mawlawi, a déclaré vendredi qu'Interpol avait remis à son pays un mandat d'arrêt contre le gouverneur de la Banque centrale.
De son côté, la chaîne libanaise MTV (privée) a indiqué que le juge Kabalan "a préparé un rapport avec les réponses de Salamé et l'a envoyé aux autorités françaises".