Au moins trois femmes journalistes ont été arrêtées en Iran, a-t-on appris lundi 23 janvier de sources locales, sur fond du mouvement de contestation déclenché par la mort en détention de Mahsa Amini en septembre.
«Au cours des dernières 48 heures, au moins trois journalistes - Mmes Melika Hashemi, Saïdeh Shafiei et Mehrnoush Zareï - ont été arrêtées», a annoncé l'Association des journalistes de Téhéran dans un communiqué.
Près de 80 journalistes interpellés
Aucun détail n'a été donné sur les raisons de l'interpellation de ces journalistes travaillant pour des journaux et une agence. Le quotidien réformateur Etemad a précisé qu'elles avaient été transférées à la prison d'Evine à Téhéran. Ce journal évalue à 79 le nombre de journalistes interpellés depuis le début des manifestations dans le pays il y a quatre mois.
Fin octobre, plus de 300 journalistes et photojournalistes iraniens avaient critiqué dans une lettre ouverte les autorités pour avoir «arrêté (leurs) confrères et pour les avoir privés de leurs droits» notamment l'«accès à leurs avocats».