Le Kirghizistan a annoncé, dimanche 18 septembre, la mort de 12 personnes supplémentaires lors des affrontements frontaliers avec le Tadjikistan cette semaine, portant son bilan à 36 Kirghiz tués lors des combats entre ces pays d'Asie centrale.
"Le nombre de tués est de 36 personnes lors du conflit armé dans la région de Batken", située au sud-ouest du Kirghizistan et frontalière du Tadjikistan, a déclaré le ministère kirghiz de la Santé. Dans un nouveau bilan distinct, le ministère a également affirmé que 134 personnes avaient été blessées.
Face à cette grave flambée de violences, la pire depuis avril 2021, les deux pays ont convenu en urgence vendredi d'un cessez-le-feu, mais se sont ensuite accusés mutuellement de l'avoir violé à plusieurs reprises.
Une situation "tendue" mais "sans incident"
Dimanche matin, les garde-frontières kirghiz ont néanmoins affirmé que la nuit s'était passée "calmement, sans incident", tout en notant que la situation restait "tendue" à la frontière dans les régions kirghizes d'Och et de Batken. "Les dirigeants des deux pays prennent toutes les mesures nécessaires pour stabiliser la situation, arrêter toutes escalades et provocations (...) de façon pacifique", ont déclaré dimanche les garde-frontières kirghiz.
Samedi, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé des responsables des deux camps par téléphone "pour favoriser un dialogue pour un cessez-le-feu durable", a déclaré un porte-parole des Nations Unies. Samedi matin, le ministère tadjik de l'Intérieur avait indiqué que des civils avaient été tués au Tadjikistan lors de violations de la trêve, sans préciser depuis leur nombre. Des tirs entre les deux pays en début de semaine avaient déjà causé la mort de deux garde-frontières tadjiks et fait des blessés.