Plus de 306.000 civils ont été tués en dix ans dans le conflit en Syrie, a annoncé mardi le Bureau des droits de l’homme de l’ONU, soulignant que ces chiffres sont le fruit « d’une évaluation rigoureuse et une analyse statistique des données disponibles sur les victimes civiles ».
Au total, il s’agit exactement de 306.887 civils tués entre le 1er mars 2011 et le 31 mars 2021 en Syrie en raison du conflit.
Selon l’ONU, c’est « l’estimation la plus élevée » à ce jour des décès de civils liés au conflit en Syrie. Mais ce bilan inclut les personnes tuées en conséquence directe des opérations de guerre et non celles qui sont mortes par manque de soins de santé ou d’accès à la nourriture ou à l’eau potable.
Les décès civils sont principalement survenus dans des affrontements, embuscades et massacres (35,1%), viennent ensuite les morts dues aux armes lourdes (23,3%), selon l’ONU. « L’impact de l’assassinat de chacun de ces 306.887 civils aurait eu des répercussions profondes sur la famille et la communauté auxquelles ils appartenaient », a déclaré dans un communiqué Michelle Bachelet, Haute-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.