Les États-Unis ont confirmé mardi qu’un Américain avait été condamné à de la prison en Arabie saoudite pour des tweets critiques du royaume et assuré avoir évoqué son cas avec les Saoudiens, une affaire qui vient s’ajouter aux tensions entre ces deux pays alliés.
Selon le Washington Post, Saad Ibrahim Almadi, citoyen américain d’origine saoudienne de 72 ans, a été torturé puis condamné début octobre à 16 ans de prison, une peine devant être suivie pendant les 16 années suivantes d’une interdiction de quitter le territoire.
Son fils a confirmé ces détails à l’AFP.
Le département d’État a affirmé que Washington avait parlé de son cas aux Saoudiens dès décembre et encore tout récemment, lundi.
« Nous avons fait part de nos préoccupations de manière constante et intense à ce sujet à un haut niveau au sein du gouvernement saoudien, par le biais de canaux de communication à Ryad et à Washington », a affirmé le porte-parole du département d’État, Vedant Patel, à la presse.
« L’exercice de la liberté d’expression ne devrait jamais être criminalisé », a-t-il poursuivi.
Le département d’État a dit qu’aucun représentant des États-Unis n’était présent lors de la condamnation le 3 octobre, les autorités saoudiennes ayant fixé une autre date pour l’audience avant de l’avancer.
« Nous n’avons eu de nouvelles du gouvernement saoudien qu’après la date du 3 octobre », a dit M. Patel, sans autres détails.