La Russie a lancé mardi depuis le Kazakhstan un satellite iranien d'observation sur fond d'inquiétudes, certains responsables occidentaux craignant que Moscou ne l'utilise pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran, lit-on sur Le Figaro.
Le satellite de télédétection Khayyam a été lancé par une fusée Soyouz depuis le cosmodrome russe de Baïkonour à 07h52, selon des images retransmises en direct par l'Agence spatiale russe Roscosmos.
Objectifs militaires
Ce satellite, nommé en l'honneur du poète et savant persan Omar Khayyam (1048-1131), a notamment pour but de «surveiller les frontières du pays», d'améliorer la productivité agricole, de contrôler les ressources hydriques et les catastrophes naturelles, selon l'Agence spatiale iranienne.
Le patron de Roscosmos, Iouri Borissov, a salué une «étape importante de la coopération bilatérale russo-iranienne, qui ouvre la voie à la mise en place de nouveaux et plus grands projets», dans un communiqué publié après le lancement. Pour sa part, le ministre iranien des Télécommunications, Issa Zarepour, a fait l'éloge d'un évènement «historique» et «un tournant pour le début d'une coopération nouvelle dans le domaine spatial entre les deux pays».
Pour les États-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales, tandis que Téhéran maintient que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.