Le président brésilien, Jair Bolsonaro, a quitté dimanche l'hôpital de Sao Paulo, où il avait été soigné pendant quatre jours pour une occlusion intestinale.
«J'ai dû me soumettre à un régime, j'ai fait ce qu'il fallait. Je voulais partir dès le premier jour, mais ils ne m'ont pas laissé faire. J'espère que, d'ici quelques jours, je pourrai manger une entrecôte», a déclaré M. Bolsonaro en sortant à pied de l'hôpital privé Vila Nova Star.
Le président d'extrême droite, âgé de 66 ans, avait été hospitalisé mercredi «pour traiter un cas de subocclusion intestinale. Il continuera d’être suivi en soins ambulatoires par une équipe médicale», selon le dernier bulletin de santé de l'hôpital.
Malgré son hospitalisation, M. Bolsonaro a continué à assumer ses fonctions et s'est montré très actif sur les réseaux sociaux, publiant des photos et des commentaires politiques.
Il avait été admis en urgence, dans la nuit de mardi à mercredi, à l'hôpital des Forces armées, à Brasilia, en raison de violentes douleurs abdominales et d'une crise de hoquet persistant depuis plus de 10 jours.
Il a alors été placé dans une unité de soins intensifs et a été «intubé par précaution», selon les explications d'un de ses fils, le sénateur Flavio Bolsonaro. Une fois le diagnostic d'occlusion intestinale posé, il a été transféré à l'hôpital privé Vila Nova Star, à Sao Paulo.
Depuis qu'il a été poignardé à l'intestin en septembre 2018, en pleine campagne pour l'élection présidentielle, M. Bolsonaro a subi six opérations chirurgicales, dont cinq au système digestif, et souffre d'adhérences intestinales.
«Mon estomac semblait en feu. La raison c'est une obstruction intestinale parce que les adhérences sont une chose commune pour quelqu'un qui a subi comme moi une opération chirurgicale, après l'attaque au couteau», a expliqué M. Bolsonaro, en répondant aux questions des journalistes pendant plus d'une demi-heure.
Cette nouvelle hospitalisation du président est intervenue dans un contexte de crise politique et d'érosion de sa popularité, face à des allégations de corruption dans les contrats négociés par son gouvernement pour faire face à la pandémie, qui a déjà fait près de 540 000 morts dans le pays.