Au moins 49 militaires arméniens ont été tués dans des affrontements frontaliers avec l'Azerbaïdjan, les plus meurtriers depuis une guerre entre les deux pays du Caucase en 2020, a annoncé mardi le Premier ministre arménien Nikol Pachinian.
"A l'heure actuelle, nous avons 49 (militaires) tués (...) et ce n'est malheureusement pas le nombre définitif", a déclaré M. Pachinian lors d'un discours devant le Parlement à Erevan.
C'est le bilan le plus lourd communiqué par Erevan depuis la guerre d'un mois et demi entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan à l'automne 2020 pour le contrôle de la région montagneuse du Nagorny Karabakh.
L'Azerbaïdjan a de son côté concédé des "pertes" lors de ces affrontements qui ont éclaté dans la nuit, sans en préciser le nombre exact à ce stade.
"Les combats continuent dans une ou deux directions", a indiqué M. Pachinian au Parlement, mais "l'intensité des hostilités a diminué" dans la matinée selon lui.
Depuis l'automne 2020, des heurts sporadiques ont eu lieu entre les deux armées, les derniers pas plus tard que la semaine dernière lorsque l'Arménie avait accusé son voisin d'avoir tué l'un de ses soldats lors de heurts à la frontière.
En août, Bakou a déclaré avoir perdu un soldat et deux membres des forces séparatistes arméniennes avaient été tués et 14 blessés.
Ces nouveaux combats, qui ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi, illustrent combien la situation reste explosive entre ces deux ex-républiques soviétiques rivales du Caucase et menacent de faire dérailler un fragile processus de paix sous médiation européenne.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian s'était auparavant entretenu dans la matinée avec les présidents russe Vladimir Poutine et français Emmanuel Macron ainsi que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken pour dénoncer "l'agression" de l'Azerbaïdjan et espérer "une réponse appropriée de la communauté internationale".
Bakou a formellement rejeté ces accusations, accusant son voisin d'"actes subversifs à grande échelle".
Par TV5 Monde avec AFP