Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, réunira les parties au conflit chypriote du 27 au 29 avril à Genève pour une «rencontre informelle», a annoncé mercredi 24 février son service de communication. «Le but de la réunion sera de déterminer s'il existe un terrain d'entente pour que les parties négocient une solution durable au problème chypriote dans un horizon prévisible», est-il précisé dans un bref communiqué, lit-on sur Le Figaro.
Cette rencontre qui rassemblera le chef de l'Onu, les deux parties au conflit, ainsi que la Turquie, la Grèce et le Royaume-Uni - «garants» de l'indépendance de Chypre depuis 1960 - avait été envisagée un temps pour février puis ensuite pour mars. Ces derniers mois, l'émissaire de l'Onu pour Chypre, Jane Holl Lute, a multiplié les navettes entre les deux parties. Les dernières négociations officielles entre Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs menées sous l'égide de l'Onu ont échoué en juillet 2017. Turquie, Grèce et Royaume-Uni en faisaient déjà partie.
Chypre est divisée depuis l'invasion en 1974 du tiers nord par l'armée turque en réaction à un coup d'Etat visant à rattacher l'île à la Grèce. Ce petit territoire, baptisé «République turque de Chypre du Nord» (RTCN), est reconnu uniquement par Ankara. Elu en octobre, le dirigeant de la RTCN, Ersin Tatar, est partisan d'une solution à deux Etats plutôt qu'une réunification de Chypre. La République de Chypre, seule reconnue internationalement, est membre de l'Union européenne et exerce son autorité sur la partie sud de l'île méditerranéenne.