Le pape François entame ce dimanche 24 juillet une visite très attendue au Canada jusqu'au 30 juillet. Il devrait à nouveau demander pardon aux populations autochtones pour les mauvais traitements subis dans des pensionnats gérés en majorité par des congrégations catholiques, lit-on sur la RFI.
C'est la quatrième fois qu'un pape se déplace au Canada, mais c'est la première fois qu'il le fait pour présenter ses excuses. Toujours affaibli par des douleurs au genou, le souverain pontife entamera sa tournée canadienne par trois jours en Alberta, où il doit atterrir ce dimanche à 17h20 TU. Il se rendra ensuite à Québec puis à Iqaluit, dans l'archipel arctique.
François a annoncé un « pèlerinage pénitentiel » pour « rencontrer et embrasser les peuples autochtones ». Entre la fin du XIXe siècle et les années 1990, quelque 150 000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans plus de 130 pensionnats, subventionnés par l'État, mais administrés en majorité par l'Église catholique.
Ils y ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture et souvent victimes de violences, parfois sexuelles. Le but à l'époque, de concert avec les autorités canadiennes qui souhaitaient récupérer les terres des autochtones, était d'arracher les enfants à leurs parents, de « tuer l'Indien dans le cœur des enfants », et d'en faire de « bons petits Canadiens ».