L'Iran a informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du «retrait de 27 caméras» de surveillance des activités nucléaires, a annoncé jeudi 9 juin l'instance onusienne, en riposte à l'adoption d'une résolution critiquant Téhéran.
Cette mesure «pose naturellement un sérieux défi à notre capacité à continuer à travailler là-bas», a déclaré le directeur général Rafael Grossi, lors d'une conférence de presse au siège de l'AIEA à Vienne.
L'Iran avait annoncé mercredi avoir déconnecté certaines des caméras, sans en préciser le nombre, pour protester contre le vote au Conseil des gouverneurs d'une résolution le rappelant formellement à l'ordre pour son manque de coopération.
L'AIEA, chargée de s'assurer du caractère pacifique du programme nucléaire iranien, peut continuer les inspections et a d'autres outils à sa disposition mais la décision de Téhéran aboutit à «moins de transparence, plus de doutes», a expliqué Rafael Grossi. «Cela veut-il dire qu'on arrive en bout de course ? J'espère que cela ne sera pas le cas», a-t-il ajouté, appelant l'Iran à renouer le dialogue.
«Espérons que les émotions vont retomber un peu et que nous pourrons nous concentrer de nouveau sur les problèmes à régler», a insisté Rafael Grossi. Si le blocage persiste, «dans trois ou quatre semaines» l'AIEA ne sera plus en mesure de fournir les informations nécessaires au suivi du programme nucléaire iranien, a précisé le chef de l'Agence.