PÉKIN (Reuters) - Aucun nouveau variant du COVID-19 n’a été identifié récemment en Chine, montrent des données publiées mercredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), alors que le monde s’inquiète de la progression rapide de l’épidémie dans le pays depuis que Pékin a brutalement renoncé à sa politique de “zéro Covid”.
L’OMS a rendu publiques les informations qui lui ont été communiquées par le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDM) chinois au lendemain d’une réunion avec des scientifiques chinois.
De nombreux pays s’interrogent sur les mesures à mettre en place pour évider une reprise de la pandémie, comme exiger des tests négatifs pour les voyageurs en provenance de Chine, alors que de nombreux témoignages font état d’hôpitaux et de morgues surchargés depuis que la population mal vaccinée et immunisée est exposée au virus.
Face à cette situation délicate, le Quotidien du Peuple, l’organe du Parti communiste, a appelé les Chinois à serrer les rangs en vue de la “victoire finale” sur le COVID-19.
Les autorités de Pékin, qui ont vivement critiqué les tests imposés par des pays comme la France ou les Etats-Unis, ont promis d’accélérer la distribution de médicaments, selon les médias officiels.
Mais elles sont accusées de fortement minimiser le nombre de cas de contamination et de décès - Pékin n’en a comptabilisé que 5.258 depuis trois ans -, alors que des experts s’attendent à ce qu’un million de Chinois succombent à la maladie cette année.
Les autres pays, notamment ceux de l’Union européenne qui se réunissaient ce mercredi pour tenter de trouver une position commune, s’inquiètent surtout de l’émergence possible d’un nouveau variant qui pourrait remettre en cause la tendance à une baisse de létalité du virus.
Pour l’heure, les données fournies par le CDM indiquent une prédominance des sous-variants BA.5.2 et BF.7 d’Omicron en Chine, selon l’OMS.