À Buenos Aires, l'accusation a requis, lundi, 12 ans de prison et une inéligibilité à vie à l'encontre de l'ex-présidente Cristina Kirchner, jugée dans une affaire d'attribution de marchés publics. Elle bénéficie à ce stade d'une immunité parlementaire, que seule la Cour suprême pourrait lever si elle venait à confirmer une éventuelle condamnation, lit-on sur France 24.
Un "peloton d'exécution médiatico-judiciaire" selon l'accusée. Douze ans de prison, ainsi qu'une inéligibilité à vie, ont été requis, lundi 22 août, à Buenos Aires dans un procès pour corruption contre la vice-présidente argentine Cristina Kirchner, figure de la gauche péroniste, ouvrant une hypothèque sur son avenir politique, à un peu plus d'un an d'élections générales.
L'ex-cheffe de l'État (de 2007 à 2015) Cristina Kirchner, 69 ans, était jugée dans ce procès en distanciel - et en son absence -, pour association illicite et administration frauduleuse aggravées, une affaire d'attribution de marchés publics dans son fief de la province de Santa Cruz, en Patagonie (sud), durant ses deux mandats présidentiels.
Vice-présidente et présidente du Sénat depuis 2019, elle bénéficie à ce stade d'une immunité parlementaire, que seule la Cour suprême pourrait lever si elle venait à confirmer une éventuelle condamnation. Faute de quoi elle pourrait se présenter aux élections législatives et présidentielle de fin 2023, même si elle n'a, à ce jour, pas laissé filtrer ses intentions.
Après les réquisitions viendront début septembre les plaidoiries de la défense, dans cette procédure ouverte en 2019, mais qui avait été suspendue en raison de la pandémie de Covid-19. Elles devraient s'étirer sur plusieurs mois et le jugement n'être rendu que vers la fin 2022.