Un journaliste a été assassiné par balles mercredi à Ciudad Victoria, dans le nord du Mexique, a annoncé le quotidien Expreso pour lequel il travaillait, ce qui porte à 12 le nombre de reporters tués depuis le début de l'année dans le pays.
«Ce matin, le journaliste Antonio de la Cruz, reporter du journal Expreso, a été assassiné. Les premiers éléments indiquent qu'il a été attaqué à son domicile», a indiqué le journal sur sa page internet.
La fille et la femme du reporter ont été blessées.
En condamnant le crime, le gouverneur sortant de l'État du Tamaulipas, Francisco Cabeza de la Vaca, a indiqué que les médecins tentaient de «sauver la vie» de la fille du couple, dont l'âge n'a pas été précisé.
«Ces crimes ne resteront pas impunis», a promis le porte-parole du président de la République, Jesus Ramirez. Le parquet a indiqué qu'il ouvrait une enquête pour atteinte présumée à la liberté d'expression.
Antonio de la Cruz couvrait des sujets en lien avec le climat, et dénonçait sur son compte Twitter ces derniers jours la corruption présumée d'un ancien maire de Ciudad Victoria.
«Les principaux suspects se trouvent au sein du gouvernement de l'État», a dénoncé le député local Gustavo Cardenas, du parti minoritaire Mouvement citoyen, dont la victime était également le porte-parole.
À la frontière du Texas, bordé par le golfe du Mexique, l'État du Tamaulipas est le fief de deux cartels violents, le Golfe et les Zetas, qui se sont fragmentés en cellules, souvent de mèche avec les autorités locales.
«Devant cette nouvelle manifestation de violence, le groupe éditorial Expreso-La Razon exige des autorités que justice se fasse», a ajouté le journal.